Archives de catégorie : politique cyclable

Vélo + Train : répondez à l’enquête de l’AF3V

L’association française pour le développement des véloroute et voies vertes AF3V souhaite recueillir le retour d’expérience des cyclo-randonneurs de cette année 2024.

Vous êtes partis cette année pour une journée, un week-end ou pour un voyage à vélo en France et vous avez décidé de prendre le train ? Votre retour d’expérience, en solo, famille ou groupe nous intéresse ! Que ce soit pour accéder aux quais, ou pour embarquer votre vélo non démonté, démonté ou plié, dans un TGV, un train Intercité ou un TER, avec ou sans réservation.

Répondez à l’enquête en cliquant ICI

La situation de l’emport des vélos dans les trains est très variable selon la nature du train et les régions pour les TER.  L’AF3V propose une fiche bien faite sur l’intermodalité que vous pouvez lire ICI.

Certaines régions se distinguent par des dispositifs particulièrement vertueux comme la Région Normandie qui dans ses TER Nomad a proposé cet été des accompagnateurs vélos recrutés spécifiquement pour embarquer, gérer et débarquer les vélos des cyclo-touristes. Il est remarquable de noter qu’aucune réservation n’est demandée et que les rames pour les vélos sont équipées de sièges bâchés en plus des places à crochets ce qui augmente considérablement les capacités d’emport (jusqu’à 50 vélos).

Un exemple à méditer et surtout à suivre par la Région Occitanie qui demeure obscurantiste sur cette question, alors même que le territoire pourrait bénéficier des retombées importantes du tourisme à vélo.

Une rame pour vélos avec ses sièges bâchés sur les TER Nomad

 

Faire du vélo dans Sète, un dossier du Midi Libre

Le Midi Libre du 22 juillet 2024 sous la plume de Kelman Marti consacre un dossier au vélo dans Sète : “pédaler un mode de vie plus durable avec le développement du vélo”.

Le dossier donne le point de vue de la Roue libre de Thau et de nombreux cyclistes du quotidien dans Sète. Optimiste et équilibré, ce dossier, qui donne la parole à l’adjoint responsable de la voirie, est clair et bien vu.

Vous pouvez lire le dossier : première page et deuxième page.

Sète : on parle du vélo en conseil municipal

Pas si fréquent, le vélo a été évoqué au dernier conseil municipal de Sète. Vous pouvez retrouver les échanges en visionnant la transmission vidéo du conseil municipal (le thème du vélo débute à partir de 4 h 44).

La séance a donné lieu à plusieurs réactions “classiques” lorsqu’on évoque le sujet du vélo en ville. Dont, bien entendu, le non respect des règles du code de la route par les cyclistes. Heureusement, un conseiller municipal a fait observer que ces “incivilités” viennent la plupart du temps de l’inadaptation de la ville à la circulation des vélos, contraignant les cyclistes à enfreindre les règles pour assurer leur propre sécurité. Plusieurs remarques ont été faites sur les risques encourus par les cyclistes en raison des difficultés à traverser le coeur de ville, des discontinuités, de l’absence de marquage et de signalétique.

L’adjoint responsable des mobilités et de la voirie a annoncé la tenue d’une réunion de travail pour la révision du “schéma des modes doux” qui remonte à 2012. De fait, un travail sur le plan de circulation a été lancé en novembre 2022 par la ville de Sète et un cabinet d’études (TransMobilité) a été missionné.

A cette époque, le chargé d’études a contacté la Roue libre de Thau afin de recueillir son point de vue concernant le diagnostic de la cyclabilité dans Sète. Un entretien a eu lieu en vidéo le 17 janvier 2023. Depuis, nous n’avons eu aucune nouvelle de la suite des travaux, alors que le bureau d’études a livré son diagnostic et probablement formulé ses propositions.

En aucune manière la Roue libre de Thau a été associée à ces travaux, seul un avis datant de plus d’un an a été recueilli sur les points noirs et les obstacles rencontrés par les cyclistes du quotidien.

Nos propositions notamment concernant les points noirs, comme le passage sous le Théâtre de la Mer, le franchissement du pont Sadi-Carnot ou l’accès au quai des Moulins n’ont pas pu être formulées puisque nous n’avons pas été associés à ce travail.

Nous ne pouvons que regretter cette absence de concertation avec notre association et espérons que nous serons invités à participer à la réunion de travail sur le futur plan de circulation cycliste de la ville de Sète.

L’extrême droite : une menace réelle pour notre sécurité à vélo

La Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB) à laquelle la Roue libre de Thau adhère alerte l’ensemble des répondants au Baromètre des villes cyclables suite à la dissolution de l’Assemblée nationale.
 
Il y a trois ans, vous nous parliez de vos difficultés quotidiennes à vélo : manque de pistes cyclables sécurisées, absence de rues apaisées et inquiétudes pour vos proches qui se déplacent à vélo. Vos besoins de sécurité étaient clairs et au cœur de vos demandes.
 
Depuis 3 ans, grâce aux 300 000 réponses que vous avez apportées au Baromètre des villes cyclables, nous avons pu renforcer notre dynamique et militer dans vos communes pour améliorer la sécurité de vos déplacements à vélo.
 
Bien que la situation soit encore loin d’être idéale, notre campagne a permis à 17 millions de Françaises et de Français d’utiliser leur vélo
au moins une fois par semaine.
 
Nous n’avions pas prévu de vous solliciter aussi rapidement mais les élections des 30 juin et 7 juillet sont cruciales pour l’avenir du vélo en France. La possible constitution d’un gouvernement d’extrême-droite en France menace la sécurité des cyclistes.
C’est ce que nous observons chez les partis alliés à l’extrême-droite française, en Italie ou en Autriche :
  • En Italie, le ministre des Transports Matteo Salvini a attaqué les principales protections du Code de la Route. Récemment, le gouvernement italien a mis fin aux contrôles de vitesse en ville, ouvrant la porte à la violence motorisée et aux dépassements dangereux.
  • L’extrême droite italienne s’en prend également aux communes qui veulent assurer la sécurité routière. Le gouvernement cible des villes comme Bologne
    qui apaisent leurs rues et prévoit de légiférer contre celles qui créent des pistes cyclables.
  • En Autriche, le FPÖ a augmenté les vitesses limites de circulation, rendant les routes plus dangereuses pour les cyclistes et les piétons.

Nul doute, après lecture des différents programmes, que la constitution d’un gouvernement dirigé par les partis d’extrême-droite et leurs idées menacera directement ce que nous avons acquis pour votre sécurité à vélo.

Votre vote est crucial pour vous garantir des déplacements à vélo sécurisés autour de rues apaisées et de pistes cyclables protégées.

La prochaine édition du Baromètre des villes cyclables aura lieu de mars à juin 2025. En attendant, vous pouvez toujours consulter les résultats de 2021 sur barometre.parlons-velo.fr

 

Train + Vélo, cet été…ça va péter

Un article du Midi-Libre du 23 mai 2024 nous alerte sur les risques pour les cyclistes de devoir rester sur le quai regarder passer leur train  faute de place pour accueillir leur vélo.

Isabelle Lesens qui tient le blog “Isabelle et le Vélo” annonce que cet été… ça va péter !

Les associations de cyclistes, le Collectif Vélo Occitanie ou de l’AF3V – Association Françaises des Vélo route et Voies Vertes,  réclament à juste titre des places pour emporter les vélos dans les trains et les cars de la Région.

Il est grand temps que la Région Occitanie comprenne que l’intermodalité, c’est aussi pouvoir emporter son vélo dans les trains et les cars.

 

Cyclistes et piétons, même combat ?

Sans doute parce que les « modes doux » deviennent à la mode… la cohabitation entre piétons et cyclistes est désormais un sujet fréquemment évoqué. De fait, le vélo et la marche sont des modes dits actifs, car mus par la seule énergie musculaire, même dans le cas des vélos à assistance électrique. Si on y ajoute les transports en commun, on obtient les modes dits doux.

Faut-il pour autant considérer que les piétons et les cyclistes sont amis ? Force est de constater que bien souvent les relations entre ces deux modes virent au conflit. Il suffit d’emprunter le passage sous le théâtre de la mer à Sète ou encore de rouler plus rapidement qu’au pas dans les zones piétonnes pour vérifier que les piétons ne sont pas toujours les meilleurs amis des vélos… et réciproquement. Sans évoquer le cas de ces cyclistes irresponsables qui n’hésitent pas à rouler sur les trottoirs au grand dam des piétons et particulièrement des personnes âgées. Rappelons que seuls les enfants de moins de 8 ans ont l’autorisation de rouler sur les trottoirs, ce qui au demeurant illustre bien la dangerosité de la pratique du vélo en absence de tout aménagement…

Face à la croissance du nombre de cyclistes, en particulier depuis la pandémie, les collectivités ont pour beaucoup choisi la facilité. Au prétexte que piétons et cyclistes usent de “modes doux”, elles les ont contraints à partager le même espace,  souvent les trottoirs. Solution peu coûteuse et qui ménage les automobilistes et leur suprématie. Car il en faut du courage pour reprendre de l’espace public aux automobiles, condition indispensable pour créer de véritables aménagements cyclables (pistes séparées ou bandes cyclables) et piétons (des trottoirs dignes de ce nom).

Au final, les conflits piétons/cyclistes viennent de ces mauvaises solutions, celles de la « mixité piétons-cyclistes » ou de “trottoirs partagés ». L’espace public est contraint, Sète en est un exemple flagrant. Persister à penser qu’il peut être partagé entre tous les modes motorisés, piétons, vélos, sans évoquer les trottinettes, revient à laisser la loi du plus fort régner : celle des modes motorisés, lourds, puissants et rapides.
Privilégier les modes actifs, piétons et cyclistes, signifie leur faire plus de place dans l’espace public, donc de faire des choix politiques clairs et courageux de limitation de la place des automobiles : diminution des espaces de voirie qui leur sont affectés et des stationnements au profit des trottoirs et aménagements cyclables.

Pour aller plus loin l’article de Rue de l’Avenir.

Bilan des accidents en 2023, de mauvais résultats pour l’Hérault

Le Midi-Libre du 30 janvier 2023 fait état du bilan des accidents dans le département.

Les chiffres sont mauvais car ils indiquent une hausse des accidents mortels qui augmentent en passant de 60 tués en 2022 à 70 tués en 2023 (+ 16,6 %). Le nombre de blessés hospitalisés augmente également en passant de 370 en 2022 à 378 en 2023 (+ 2,1 %). Le nombre d’accidents ayant causé au moins un blessé léger est passé de 561 en 2022 à 656 en 2023 (+ 16,9 %).

Les motards sont les plus concernés par cette hausse des accidents : 19 morts en 2023 contre 15 en 2022 (+ 26,6 %).

Seul point positif dans ce bilan, la baisse du nombre de cyclistes tués : 3 en 2023 contre 5 en 2022 et cela en dépit de l’augmentation du nombre de cyclistes. En revanche, le nombre de piétons tués augmente en 2023 avec 8 piétons tués alors qu’ils étaient 6 en 2022.

La vitesse est évidemment la principale cause des accidents mortels. Aussi, doit-on persister à plaider pour le retour au 80 km/h sur route et la limitation généralisée à 30 km/h en ville.

 

Vélo dans les trains, un casse-tête pour les cyclistes

Le Midi-Libre s’empare du sujet qui fâche de plus en plus de cyclistes, en particulier celles et ceux qui utilisent leur vélo pour aller travailler.

Devoir renoncer à monter dans le TER faute de place pour son vélo n’est plus l’apanage des seuls cyclotouristes…  les vélotafeurs sont désormais concernés.

Le sujet n’est pas nouveau. Le collectif Mon Vélo dans le Train interpelle les Régions (responsables des TER) afin qu’elles trouvent des solutions pour améliorer l’emport des vélos dans les trains et qu’elles harmonisent leur pratique en la matière.

La Région Occitanie, quant à elle, ne propose que de mauvaises solutions. Pendant la période estivale, elle a imaginé un système de réservation gratuite mal nommé “vélo serein” tant il irrite les usagers du quotidien.

L’autre “solution” préconisée par le vice-président Jean-Luc Gibelin chargé des mobilités est celle des deux vélos, un au départ et un à l’arrivée. Cette position est en totale rupture avec la loi d’orientation sur les mobilités qui favorise l’intermodalité vélo – train.

Stationnement des vélos en gare

Publié dans la suite  de la Loi d’orientation des mobilités (LOM), le décret du 8 juin 2021 impose l’obligation des gares de se doter de stationnements sécurisés pour vélos avant le 1er janvier 2024 ( 1 133 gares concernées en France).  Seules 35 % des gares atteignent ou dépassent le nombre minimum de places de stationnement fixé par le décret.

Qu’en est-il pour les gares de Sète et de Frontignan ?

Pour la gare de Sète, 30 places existent dans l’abri sécurisé pour un objectif fixé par  décret de 50 places, soit 20 places manquantes.

Voir la situation en gare de Sète

Pour la gare de Frontignan, 6 places existent sous forme de box pour un objectif fixé par décret de 10 places, soit 4 places manquantes.

Voir la situation en gare de Frontignan

Notons que même si les objectifs fixés par le décret étaient atteints, le nombre de places sécurisées resterait notoirement insuffisant. Le nombre de vélos stationnés sur les arceaux des parvis des gares illustre ce déficit.

Le risque de vol est l’un des principaux freins à la pratique du vélo

Pour les usagers du quotidien qui souhaitent combiner vélo et train,  la solution à privilégier est celle du stationnement du vélo en gare. Généraliser le stationnement sécurisé aux abords des gares est donc indispensable à l’intermodalité.

De même, l’emport de vélos à bord des trains doit être systématisé en imaginant des solutions innovantes et globales. Le contre exemple étant le dispositif dénommé “vélo serein” qui en Occitanie impose de faire une réservation gratuite pour embarquer son vélo dans le train régional.

Pour en savoir plus, voir l’observatoire créé par l’association Vélo & Territoires

Manifeste pour une ville apaisée

Désormais toutes les villes se veulent “apaisées”… toutefois, certaines ont encore quelques efforts à faire pour parvenir à cette paix dans l’espace public.

Fort opportunément, l’association Rue de l’avenir et le Club des villes et territoires cyclables et marchables viennent de lancer un manifeste (à lire ICI).

Ville apaisée, quartiers à vivre

  • pour rendre possible la pratique du vélo au plus grand nombre d’habitants, il est nécessaire de leur offrir une voirie sécurisée et bien maillée ;
  • pour redonner le goût de la marche aux urbains, il faut leur assurer plus d’espace et de sécurité et augmenter la place du végétal qui leur apportera la fraîcheur et le sentiment de ne pas être coupés de la nature ;
  • pour rendre les villes attractives et lutter contre l’étalement urbain, nous devons préserver et développer les pôles de commerce et de services de proximité et augmenter l’offre de transport collectif ;
  • pour attirer de nouveaux habitants dans les villes, la qualité architecturale et les formes urbaines qui aident à maintenir une bonne température extérieure, grâce aux arcades, balcons, traitement des rez-de- chaussée, ventilation naturelle, ont un grand rôle à jouer.

Visiter le site de Rue de l’Avenir et celui du Club des villes et territoires cyclables et marchables.