La vélorue, ou comment rendre cyclable une rue étroite

La première vélorue de France est à Strasbourg !

La ville de Strasbourg vient d’inaugurer en grande pompe ce qui a été décrit comme la première vélorue de France. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

La rue de la Division Leclerc est une rue étroite et à sens unique. Des bandes cyclables existent, mais elles ont été tracées sur les trottoirs et sont donc source de conflit avec les piétons.

Il a donc été décidé de remettre les cyclistes au centre de la chaussée, de les rendre prioritaires et d’interdire leur dépassement par les véhicules motorisés. Les automobilistes devront donc ralentir sur ce segment d’environ 300 mètres de long, ce qui contribue à la sécurité de tous.

La première vélorue de France à Strasbourg. Les cyclistes sont clairement invités à prendre leur place !

Quelle différence avec une rue étroite ?

En théorie, rien ne justifie le statut de vélorue. Dans une rue étroite en effet, si la largeur n’est pas suffisante pour doubler un cycliste en respectant la distance latérale de sécurité de 1 mètre, l’automobiliste doit s’abstenir de le dépasser.

Mais en pratique les cyclistes constatent tous les jours que nombre d’automobilistes ignorent ou contreviennent délibérément au respect de cette distance de sécurité et tentent des dépassements dangereux. D’autres usent de leur klaxon ou de leur pédale d’accélérateur pour effrayer les cyclistes et les inciter à serrer à droite au risque de heurter un trottoir ou de ne pouvoir éviter une portière qui s’ouvre…

Les avantage de la vélorue

La vélorue, dont le concept existe dans des pays comme les Pays-Bas et le Danemark où la pratique du vélo est courante, a le mérite de rendre visible la priorité des cyclistes et de permettre un changement de comportement des automobilistes.

Sur la chaussée, des logos de cycliste accompagnés de chevrons blancs sont peints au milieu pour inviter les usagers de la bicyclette à prendre leur place.

Un panneau spécifique invite les automobilistes à rester derrière les cyclistes, à réduire leur vitesse et à attendre la fin du segment concerné pour pouvoir dépasser.

Panneau temporaire expliquant le concept de la vélorue.

Dans les premiers jours, des panneaux explicatifs temporaires peuvent également être mis en place, et des distributions de tracts peuvent être envisagées.

Des vélorues à Sète ?

Une des spécificités de Sète est l’étroitesse de nombreuses rues du centre-ville, rues dans lesquelles les cyclistes éprouvent un sentiment d’inconfort voire d’insécurité. C’est le cas par exemple de la rue Mario Roustan et de la promenade J.B. Marty, ou encore des quais Adolphe Merle et Docteur Scheydt pourtant récemment réaménagés.

Sur le Quai Adolphe Merle, il n’y a clairement pas la place de dépasser un cyliste en respectant la distance latérale de sécurité de 1 mètre…

Dans ces rues du centre-ville où la vitesse devrait partout être limitée à 30 km/h, la création de vélorues pourrait être une solution efficace. Rapide et peu coûteuse, la mise en place se limite en effet à la peinture d’une signalisation horizontale adaptée et à la pose des panneaux.

En laissant les cyclistes sur la chaussée, la vélorue laisse les trottoirs déjà étroits et encombrés aux piétons. Le changement principal nécessaire est celui du comportement des automobilistes qui doivent apprendre à partager la rue avec les usagers plus fragiles et plus lents que sont les cyclistes.

Mais ralentir à 15-20 km/h au lieu des 30 réglementaires (ou qui devraient l’être) sur une distance de quelques centaines de mètres au maximum n’entraîne finalement un allongement des trajets que de quelques secondes.

Et la diminution de la vitesse générale a un effet positif sur la sécurité de tous : piétons, cyclistes, mais aussi automobilistes et conducteurs de deux-roues motorisés.

Enfin, cet apaisement de la circulation est la première étape d’un cycle vertueux : rassurés, les usagers ont plus nombreux à prendre leur vélo et à laisser leur voiture au garage, la circulation motorisée diminue, le bruit, la pollution et les risques aussi…

Retour sur l’AG 2017

Ce samedi 13 mai, une vingtaine d’adhérents venus essentiellement de Sète, mais aussi de Frontignan et Vic-la-Gardiole se sont réunis à la Maison de la vie associative de Sète pour l’Assemblée Générale de la Roue Libre de Thau.

Les adhérents de la Roue Libre de Thau à la sortie de l’Assemblée Générale.

Bilans de l’année 2016

Le rapport d’activités et le rapport financier 2016 ont été présentés et approuvés. Le montant de l’adhésion a été conservé à 5€, mais les adhérents qui le souhaitent sont invités à contribuer aux dépenses de l’association (adhésion à la FUB, frais de banque et d’assurance) par une cotisation plus importante. La moitié du Conseil d’Administration a été renouvelée par l’élection de 7 nouveaux membres.

Le Conseil d’Administration de la Roue Libre de Thau presque au complet (il manque Fred de Frontignan, déjà reparti !)

Discussions avec la ville de Sète

Enfin, le Projet pour un Bassin de Thau cyclable a été présenté par notre secrétaire. La présentation a été suivie d’une discussion avec Jean-Marie Taillade, élu de la ville de Sète, qui avait fait le déplacement. Espérons que ce premier contact pourra déboucher sur une concertation constructive avec la mairie à propos des futurs réaménagements de voirie et projets cyclables !

En plein débat sur les aménagements cyclables de la ville de Sète !

La réunion achevée, les participants se sont retrouvés dans le parc voisin pour un pic-nic partagé sous le soleil !

Pic-nic partagé à l’issue de l’Assemblée Générale de la Roue Libre de Thau.

Pour un bassin de Thau cyclable

Samedi 13 mai prochain,  lors de l’assemblée générale de la Roue Libre de Thau nous débattrons du  « projet pour un bassin de Thau cyclable« ,  document qui propose de définir qui nous sommes et ce que nous voulons.

Un document de travail

Ce document, élaboré par les adhérents de la Roue Libre de Thau lors de 2 réunions de travail au mois de mars 2017, précise la nature des aménagements souhaités en particulier dans la ville de Sète. Venez nombreuses et nombreux en débattre avec nous.

Constats et propositions

Faisant le constat de la grande place encore allouée à la circulation automobile et de  l’insuffisance des aménagements cyclables existants, nous souhaitons promouvoir auprès des pouvoirs publics le développement du vélo comme moyen de déplacement urbain propre et économique.

Rendre les villes traversables à vélo en toute sécurité, développer les itinéraires inter-communaux sont des objectifs principaux. Notre travail de cartographie permet d’identifier les points noirs et aménagements manquants.

Pour sensibiliser le public à la pratique du vélo, nous continuons l’organisation régulière de balades et de vélorutions, l’animation d’ateliers de réparation et le développement d’un projet de vélo-école.

La Roue Libre dans la revue de la FUB

Le dernier numéro (n°140, mars-avril 2017) de Vélocité, la revue de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB)  parle de la Roue Libre de Thau… Nous avons en effet l’insigne honneur d’être la 200 ème association adhérente au réseau !

Cliquez sur l’image pour agrandir l’article de Vélocité

Ce numéro de Vélocité traite de 2 événements importants de ces derniers mois : l’opération Parlons Vélo ! lancée par la FUB à l’occasion des élections présidentielles, et l’organisation du Congrès annuel de la FUB à Nantes ce dernier week-end d’avril.

En savoir plus sur Vélocité

Vélocité – la revue du cycliste au quotidien – est un bimestriel édité par la FUB. Il s’adresse aussi bien aux cyclistes urbains et aux associations (comme la Roue Libre de Thau) qui cherchent à promouvoir le vélo en ville, qu’aux techniciens en transports et en aménagements et aux élus sensibles aux problématiques de déplacements urbains…

Et bien sûr, il s’adresse aussi à tous les curieux désireux de tout savoir sur le vélo urbain ! En savoir plus sur le site de la FUB.


Retrouvez sur notre page Revue de presse plus d’articles consacrés à la Roue Libre de Thau.