Non, nous ne voulons pas évoquer l’échec de la candidature de Sète qui ne sera pas la capitale française de la culture en 2022 (c’est Villeurbanne qui a gagné)…. ni celui du plus beau marché régional (remporté par les halles de Béziers), mais du silence éloquent du dernier numéro de Sète.fr (mai 2021) qui consacre sa “une” aux mobilités douces sans jamais évoquer le double-sens cyclable en centre-ville.
Pourtant, tous les cyclistes le savent : pouvoir emprunter en double-sens une voie à sens unique permet d’éviter de détours, parfois longs, surtout quand il s’agit de passer d’un bord à l’autre d’un canal, et simplifie grandement les déplacements à vélo. Il s’agit bien comme l’indique l’article d’un “changement concret pour le quotidien des Sétois“, surtout quand ils sont à vélo !
A aucun moment, l’article du journal municipal évoque le double-sens cyclables pourtant récemment mis en place par la ville : pose de panneaux et, dans quelques rues, peinture au sol de pictogrammes représentant des vélos (rue Jean Vilar, rue Gambard…).
La ville rate une belle occasion de faire de la pédagogie auprès des automobilistes qui, dans leur majorité, ignorent cette évolution du code de la route en code de la rue.
Il est vrai que ces aménagements n’ont été réalisés que sous la contrainte du jugement du Tribunal administratif de Montpellier qui a enjoint la ville de respecter la loi sur les zones 30 dans lesquelles le double-sens cyclable est la règle.
Depuis que l’équipe municipale actuelle a été réélue, celle-ci a choisi de rompre le dialogue avec la Roue libre de Thau. Finis les échanges avec l’adjoint chargé des mobilités et le service de la voirie pourtant réguliers en 2019.
La doctrine de la ville consiste dans un étrange paradoxe : des parkings souterrains pour développer les mobilités actives (marche et vélo)…
Des solutions dignes des années 80 du siècle dernier… quand on imaginait que la création de parking était la solution à la thrombose automobile. Depuis, on a compris que plus on crée de parking plus on compte de voitures.
La mobilité douce passe par la diminution du nombre d’engins à moteur (voitures et deux roues motorisés) pour donner plus d’espace et de respirations aux piétons et aux vélos. Un centre-ville de Sète sans voiture n’est pas une utopie, mais un futur que nous savons proche.