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Le tourisme à vélo, un atout pour notre territoire

Une étude portant sur la fréquentation et les retombées économiques de la Méditerranée à vélo démontre le poids touristique et économique de cette euro-vélo route qui traverse notre territoire (tout comme la ViaRhôna et le Canal des Deux Mers).

La Méditerranée à vélo est la partie française de l’Euro-Vélo 8 qui relie la Grèce à l’Espagne.

L’étude porte sur l’année 2017 et repose sur un large dispositif de comptage et une méthodologie solide (17 000 passages observés soit quelque 14 000 cyclistes entre avril et novembre 2017)

Cliquez ici pour consulter l’étude.

Les résultats font apparaître une fréquentation importante de cyclistes sur l’euro-vélo 8 : 1,1 millions de journées vélo et 44 millions de km parcourus par an.

L’attrait du secteur littoral

Sur le seul secteur littoral entre le Grau-du-Roi et Sète, mais également au Barcarès, la fréquentation varie entre 160 et 220 000 passages par an. Cette fréquentation est majoritairement touristique.

Sur cette section de l’EV8 la progression de la fréquentation a été de 9 % entre 2014 et 2017.

Un poids considérable du tourisme à vélo sur le littoral languedocien de l’EV8 

L’enquête montre une pratique touristique en séjour considérable dans les secteurs littoraux avec un impact économique particulièrement élevé. Le poids du vélo dans le choix du séjour et la qualité des aménagements s’avèrent importants, même pour les clientèles loisirs. 

Sur l’EV8, la fréquentation touristique en séjour est très élevée avec des fréquentations touristiques de 40 à 60 000 passages de touristes par an sur tout le littoral Languedocien à Barcarès, Portiragnes, Sète, Mauguio, le Grau du Roi, partout ou des aménagements de qualité ont été réalisés.

Même auprès de la clientèle touristique en séjour, le poids du vélo dans le choix de la destination est très important : sur l’EV8, 80 % des touristes sportifs déclarent que le vélo est un élément très ou assez important dans le choix du séjour, mais encore 62 % des cyclistes loisirs et même 53 % des cyclistes utilitaires. Au global, plus de 66 % considèrent le vélo comme un élément très (32%) ou assez (34%) important dans le choix du séjour et de la destination.

65 % des touristes pratiquent le vélo tous les jours et 30 % plusieurs fois dans le séjour, ce qui renforce l’importance déjà notée du vélo pendant le séjour.

La moyenne de dépense des touristes à vélo (62 €/jour) est plus élevée que la moyenne des autres touristes avec une forte variation selon le mode d’hébergement de 46 €/j en non marchand à 61 € en camping et jusqu’à 136 € en hôtel.

Les aménagements réalisés fonctionnent bien, voire très bien, la demande répond à l’offre, ils manquent à présent surtout de continuités dans certains secteurs.

Les enquêtes successives qui ont été réalisées sur les grands itinéraires ont permis de mettre au point un modèle de prévision de fréquentation. Certaines sections de la Méditerranée à Vélo dépassent très largement ce potentiel théorique de par la qualité de réalisation, la facilité d’accès depuis les pôles de population, la qualité des services. 

Ainsi, l’aménagement réalisé le long du canal de Rhône à Sète capte bien la fréquentation touristique, notamment dans sa section le Grau / Aigues Mortes qui capte plus de 5 fois son potentiel théorique.

Un impact économique très important de la Méditerranée à vélo

Les 1.1 millions de journées de vélo sur la Méditerranée à vélo ont généré :

  • 94 M€ de dépenses pendant le séjour des cyclistes 
  • 48 M€ de dépenses les seuls jours de pratique du vélo 
  • 31 M€ de dépenses sur les seuls jours de pratique et sur l’EV8
  • 29.8 M€ des touristes itinérants ou non
  • 20.5 M€ d’impact direct
  • 156 M€ d’impact de santé publique 
  • 40 M€ de dépenses en achat et maintenance de vélo et accessoires

Si l’enquête montre de nombreux points positifs, elle identifie aussi un certain nombre de fortes marges de progression :

Des continuités à terminer d’urgence sur le littoral tant le potentiel est important

Le volume considérable de pratique du vélo par les touristes en séjour observé, les taux très élevés de captation du potentiel, le poids important du vélo dans le choix de la destination et les densités très élevées d’hébergement touristique montrent que le potentiel de progression est encore considérable sur tout le littoral Méditerranéen à condition d’assurer les continuités sur les sections non terminées. En effet, contrairement à la ViaRhôna, le niveau d’insatisfaction sur les conditions de pratique du vélo est en effet élevé avec 42 % d’insatisfaction sur la sécurité, la cohabitation entre les usagers, l’entretien. 

Assurer les continuités pour favoriser la pratique itinérante 

Le rapport observe que la pratique itinérante reste encore marginale. Le manque de continuités et de promotion de l’itinéraire explique cette faible fréquentation sauf dans la section commune avec la ViaRhôna et celle avec le Canal des Deux Mers. Au regard de la bonne fréquentation observée sur la ViaRhôna, le potentiel de la Méditerranée à Vélo est sans doute aussi important pour peu que les continuités puissent être réalisées.

Des services à améliorer

Parmi les principales insatisfactions figurent 

  • le manque de réparateurs de vélo (67 % d’insatisfaction) 
  • la couverture WiFi (62 % d’insatisfaction)
  • le manque de toilette et de points d’eau (54 %)
  • le stationnement des vélos (54 %)
  • la signalétique touristique (44 %)

 

Trois véloroutes à Sète

Sète est le point de départ (ou d’arrivée) de 2 grands itinéraires cyclables, et traversée par un 3ème :

  • ViaRhôna (Eurovélo 17) permet de relier le Lac Léman à la Mer Méditerranée  en suivant les rives du Rhône et celles du Canal du Rhône à Sète.
  • Le Canal des 2 Mers à Vélo relie l’Atlantique à la Méditerranée, le long de l’estuaire de La Gironde, du Canal de Garonne et du Canal du Midi.
  • La Méditerrannée à Vélo (Eurovélo 8) est un grand itinéraire cyclable qui reliera, à terme, le sud de l’Espagne à Chypre ! Au départ de Sète, cette véloroute se superpose à ViaRhôna vers l’est et au Canal des 2 Mers à Vélo vers l’ouest.
Extrait de la carte de l’AF3V, avec les véloroutes traversant le Bassin de Thau : ViaRhôna (marron), Canal des 2 Mers à Vélo (rouge), Méditerranée à Vélo (jaune)

Continuité et jalonnement

Ces véloroutes ne sont pas des itinéraires entièrement en site propre : elles sont généralement constituées d’une alternance de voies partagées disposant si possibles d’aménagements cyclables, et de voies réservées aux cyclistes, dont des voies vertes.

Idéalement, ces itinéraires sont continus, y compris dans les traversées des villes. De plus, ils doivent être correctement balisés pour permettre le repérage et l’orientation des cyclistes !

Dans le Bassin de Thau, le balisage des véloroutes est actuellement inexistant. Un jalonnement de certains itinéraires cyclables existe, mais il est limité à de petits panneaux sans indication de la destination. Les cyclotouristes ont parfois bien du mal à s’y retrouver !

Jalonnement d’un itinéraire cyclable à Sète. Où aller, sinon dans le mur ?

La continuité des itinéraires n’est pas non plus réalisée en raison des plusieurs segments manquants. L’aménagement de la traversée de Sète, de la liaison de Sète à Frontignan et de la jonction entre Vic-la-Gardiole et Mireval permettraient d’assurer cette continuité. Un itinéraire continu autour de l’étang de Thau permettrait de réaliser une variante offrant le choix entre les rives nord et sud.

Carte des véloroutes et voies vertes de l’AF3V : voies vertes (vert), véloroutes sécurisées (rose), liaisons ni sécurisées ni jalonnées (gris)

La demande de continuité et de jalonnement de ces itinéraires fait donc partie des projets portés par la Roue Libre de Thau.

En savoir plus

Une randonnée militante le long de la Méditerranée à Vélo est organisée cet été du 13 au 27 juin : c’est l’opération Plus Belle la Voie !

Pour en savoir plus sur les véloroutes françaises, voir les sites de France Vélo Tourisme et de l’Association Française des Véloroutes et Voies Vertes (AF3V).

La Méditerranée à vélo

« La Méditerranée à vélo », c’est le nom de la partie française de l’Eurovélo 8. Cette véloroute permettra à terme de pédaler depuis le sud de l’Espagne jusqu’en Grèce en traversant la France, l’Italie et les Balkans.

Plus belle la voie

Une randonnée militante est organisée par l’AF3V entre les 13 et 27 juin 2017 pour parcourir la presque totalité de l’itinéraire français, entre Argelès-sur-Mer et Nice soit 750 km environ. Au cours des 15 étapes, des rendez-vous seront pris avec les élus pour échanger sur les perspectives offertes par la Méditerranée à vélo en matière de tourisme, de loisirs, de cadre de vie, et de développement local.

Étape à Loupian

Les cyclistes de cette randonnée nommée « Plus belle la voie » traverseront donc le Bassin de Thau au cours de leurs 4ème et 5ème étapes.  Rappelons que le Bassin de Thau est un site important pour le tourisme à vélo : Sète est également le point de départ (ou d’arrivée) de 2 autres véloroutes : ViaRhôna, qui mène au Lac Léman via la vallée du Rhône, et le Canal des 2 mers à vélo qui conduit jusqu’à l’Atlantique le long du Canal du Midi et du Canal latéral à la Garonne.

En provenance de Colombiers, les cyclistes arriveront à Loupian le vendredi 16 juin. Ils reprendront la route le lendemain en direction de Carnon. Ces deux journées, en particulier celle du samedi 17 juin pourront donc être pour les cyclistes du Bassin de Thau l’occasion de les rejoindre et de les accompagner sur une partie de leur itinéraire.