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La Roue libre de Thau a été recue par le maire de Sète président de Sete Agglopôle Méditerranée

Ce mercredi 17 juillet 2019, la Roue libre de Thau a été reçue par le Maire de Sète, président de Sète Agglopôle Méditerranée et ses équipes.

La rencontre a été fructueuse, découvrez ICI le compte-rendu de cette rencontre.

La Roue libre de Thau a présenté son projet de Maison du Vélo à l’échelle de l’agglomération et ses propositions d’aménagements cyclables dans Sète et le bassin de Thau.

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le pont sadi carnot ouvert aux vélos ?

Depuis vendredi 12 juillet au soir le Pont Sadi-Carnot est ouvert !

Malheureusement, aucun aménagement n’a été prévu pour les vélos ! La photo ci-dessus est celle d’un pont au Pays-Bas…

De même, le nouveau rond-point aménagé à la sortie du pont (quai de Bosc et Bb de Verdun) ne dispose d’aucun aménagement vélo… la Ville de Sète persiste à ignorer le code de l’environnement qui oblige à créer des aménagements cyclables pour toute opération de rénovation de voirie.

Bel été malgré tout, à vélo bien entendu !

Nos propositions d’aménagements cyclables sur Sète

Depuis maintenant quatre ans, la Roue libre de Thau intervient pour promouvoir la place du vélo comme moyen de déplacement du quotidien.

Pour faire connaître et partager notre vision de la cyclabilité dans la ville de Sète, nous avons récemment réalisé trois cartes qui présentent cette vision.

La première présente l’état des lieux (cliquez) notamment des points noirs pour la circulation des vélos.

La seconde présente les projets en cours (cliquez) en matière d’aménagements cyclables.

La troisième synthétise les améliorations souhaitées (cliquez) sous la forme de propositions d’aménagements au nombre de 12.

Plus de précisions sur nos 12 propositions jugés prioritaires (cliquez) pour les déplacements à vélo dans Sète.

N’hésitez pas à nous faire part de vos propres propositions pour améliorer la circulation des vélos dans Sète, vous pouvez nous laisser votre message et vos propositions en nous contactant.

Double-sens cyclable en zone 30 : déjà un an d’attente !

C’est en Mai 2018 que la Roue libre de Thau a adressé au Tribunal administratif de Montpellier un recours contentieux pour demander la mise en place des double-sens cyclables (DSC) dans la zone 30 du centre ville de Sète.

A ce jour, rien n’a bougé. Ni le Tribunal administratif malgré notre mise en demeure formulée en janvier 2019, ni la Ville de Sète qui laisse perdurer une situation qui pénalise fortement les déplacements cyclables.

En interdisant de manière générale et absolue le double-sens cyclable, qui est de droit dans les zones 30, la Ville de Sète se place dans l’illégalité… et place les cyclistes  sétois face à un potentiel conflit de légitimité : celle de la loi qui permet aux vélos de rouler en double-sens dans les voies limitées à 30 km/h et celle de l’arrêté municipal qui l’interdit de manière générale et absolue.

A ceux qui contestent le double-sens cyclable au motif de sa dangerosité supposée, rappelons ces deux idées reçues :

Idée reçue n° 1 : c’est dangereux car automobilistes et cyclistes se font face ; réponse : c’est précisément pour cette raison que cet aménagement garantit une sécurité aux cyclistes et aux automobilistes qui se voient mutuellement en se croisant et qui ralentissent naturellement.

Idée reçue n° 2 : plus la rue est étroite, plus c’est dangereux ; réponse : dans une rue étroite, les automobilistes réduisent leur vitesse, ce qui limite d’autant les risques d’accident avec les cyclistes qui remontent en double sens. Quelle que soit la largeur de la rue, le croisement d’une voiture et d’un vélo ne doit pas poser de vrai problème : quand on se rencontre, on se voit et chacun se pousse (comme le font un piéton qui croise une poussette sur un trottoir étroit ou deux voitures sur une route de montagne).

Souhaitons que cette situation évolue rapidement et que les cyclistes sétois puissent enfin bénéficier de la loi qui favorise leurs déplacements au quotidien.

DES BONNES NOUVELLES !

Sète Agglopôle Méditerranée est lauréate de l’appel à projet lancé dans le cadre du plan vélo national  » vélo et territoire » de l’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (ADEME).

Ces moyens permettront de financer une politique cyclable sur le territoire de l’agglomération.

Comme l’indique l’agglomération : les attentes des citoyens en matière de politiques cyclables sont immenses à la fois en termes d’aménagement (infrastructures dédiées, partage de la voirie, traitement des discontinuités,…), mais également d’accompagnement (offre de services, appui au changement de pratique…). 

Plus de détails sur le site de l’agglopôle.

Autre bonne nouvelle : l’ouverture du premier tronçon de la voie verte de la Corniche de Neuburg à Sète !

Engagés fin 2018, les travaux sont désormais terminés sur le premier tronçon qui va de la place Herriot au poste de secours du Lazaret. Une belle réalisation qui assure la continuité avec la promenade du Mal Leclerc et le Lido.

Merci à la ville de Sète pour ce bel aménagement.

Plus d’informations sur le site de la ville

Grand débat : parlons vélo !

La Fédération des Usagers de la Bicyclette à laquelle adhère la Roue libre de Thau n’a pas attendu le lancement du grand débat national pour donner la parole aux cyclistes.

Dès l’automne 2017, elle a recueilli leur avis à travers une grande enquête ouverte : le baromètre des villes cyclables, qui a recueilli plus de 100 000 réponses.  Voir La synthèse des  résultats sur Sète.

À l’occasion du grand débat national, la FUB met en open-data l’ensemble des réponses libres issues de cette enquête, soit plus de 250 000 doléances vélo ! Voir Les réponses libres sur Sète.

Pour les 316 villes concernées, un document synthétique, une analyse détaillée et un fichier regroupant l’ensemble des réponses libres sont proposés sur https://granddebat.parlons-velo.fr/ et https://granddebat.parlons-velo.fr/carte permettant à toute personne intéressée d’analyser finement les attentes des territoires.

Rappelons que pour la ville de Sète, les résultats du baromètre sont éloquents : le « climat vélo » de la ville est considéré comme « défavorable« ….et le seul point fort qui était la facilité à trouver un magasin ou atelier vélo n’est plus vraiment d’actualité sur notre ville.

Utilisons ces données pour alimenter le Grand Débat en mettant en avant le rôle du vélo comme solution concrète pour les déplacements de 1 à 5 km (soit 57 % des déplacements…).

Poussons également nos collectivités à répondre à l’appel à projets financer par le « fonds vélo et mobilités actives » du plan vélo lancé par le gouvernement fin 2018.

Pourquoi ne pas organiser sur le bassin de Thau un  « grand débat local du vélo » comme cela a été réalisé  le 30 Janvier dernier  à Montpellier ? Co-organisé par la FUB et Vélocité Montpellier, dans la dynamique #JeSuisUnDesDeux, ce débat a réunit plus de 80 personnes en un temps record de 3 jours. Le maire de Montpellier annonçait dès le lendemain son intention de répondre à l’appel à projets national. Plutôt encourageant !

Assemblée générale de la Roue libre de Thau : samedi 12 janvier 2019

L’assemblée générale de la Roue libre de Thau se tiendra le samedi 12 janvier 2019 au local du 51 rue Pierre Sémard à Sète.

Découvrez ICI la Gazette n° 4 qui présente nos activités en 2018.

Au programme !

Repas partagé à partir de 12 h 30 : apportez un plat salé ou un plat sucré et une boisson.

Assemblée générale de 14 h à 17 h : rapport d’activité et  rapport financier suivis d’ateliers sur nos orientation et actions en 2019.

Galette de la petite reine à partir de 17 h.

 

 

La Roue libre de Thau accueille la journée de formation juridique de la FUB

La Roue libre de Thau a accueilli la journée de formation juridique de la Fédération des Usagers de la Bicyclette (FUB).

Les deux thèmes de la journée ont été la Loi LAURE (loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie) et les double-sens cyclables (DSC) sur les voies à 30 km/h.

Trente personnes, dont huit de la Roue libre de Thau, ont participé à cette journée. Des participants issus d’associations de la région Occitanie (Sète, Perpignan, Narbonne, Béziers, Montpellier), mais aussi de Provence Alpes Côte d’Azur (Arles, Marseille, St-Rémy de Provence, Mouans-Sartoux, Mandelieu, Mougins), ou d’ Auvergne Rhône Alpes (Montélimar, Mâcon, Bourg-en-Bresse), d’Olivet (région Centre) et Charleville-Mézières et même de Belgique. Une réelle  diversité de représentants d’associations « historiques », nouvellement créées, voire en devenir.

Les objectifs recherchés par  la cellule juridique de la FUB à l’initiative de cette formation  sont d’encourager les recours gagnants permettant une évolution des textes  grâce à la jurisprudence produite, et surtout que la loi soit enfin respectée par les collectivités et les services en charge de la voirie.

Le tour de table des participant.e.s a permis de constater que dans beaucoup d’endroits, on est encore loin d’une application effective des lois permettant aux vélos d’être pleinement légitimes dans l’espace public. Si les représentants des associations de cyclistes ont besoin de se former juridiquement, on constate que ce besoin est également important chez de nombreux techniciens et  élus de collectivités qui méconnaissent encore totalement les textes qui pourtant, comme la LAURE ont plus de 20 ans d’existence !

La journée, très  riche en échanges et en débats,  s’est articulée autour d’ateliers pratiques de mise en situation,  d’une visite de terrain à vélo et du  retours d’expériences de trois associations. Celles  de Vélo-en- Têt de Perpignan sur les doubles sens cyclables, du  Collectif Vélos en Ville de  Marseille sur la loi LAURE.

Les participants ont fortement apprécié la qualité, la pertinence et l’intérêt des interventions et des exemples, la richesse des apports théoriques et du partage d’expériences, l’atelier de mise en situation. Ce type de rencontre régionale élargie est très demandée et beaucoup de participants ont proposé d’aborder  d’autres thématiques comme les PLU (plan local d’urbanisme) et les PDU (plan de déplacement urbain, par exemple sur la question du  stationnement vélo), comment éviter de mauvais aménagements (par exemple, les pistes cyclables sur trottoirs), comment communiquer et faire respecter les nouvelles réglementations (exemple : les sas vélos), comment faire respecter les distances de sécurité et dépassements dangereux, etc.

Grand merci aux adhérent.e.s de la Roue libre de Thau qui ont participé à l’accueil de cette journée, en prêtant un vélo, un vidéo-projecteur, en hébergeant des participants, en aidant à la mise en place de la salle, etc. Par leur engagement, ils ont grandement contribué à la réussite de cette belle journée.

Essence trop chère : change de pompe

La Fédération des Usagers de la Bicyclette a pris position à travers la voix de son président Olivier Schneider sur France Info ce matin :

Le Premier ministre l’a admis dans un tweet :

« L’État a placé les Français dans une situation de dépendance à une énergie à la fois chère, étrangère et polluante. »

On est d’accord sur ces trois points : la France a une addiction à la voiture et aux énergies fossiles, cette addiction pollue, elle participe au déficit commercial et au déficit en activité physique.

L’idée de la FUB n’est absolument pas de faire culpabiliser les citoyens qui subissent en réalité les conséquences de 70 années de choix calamiteux d’aménagement du territoire.

Le résultat, c’est qu’en  terme de vélo, au niveau européen, la France pointe au 25e rang sur 27.

Personne ne dit que tout le monde a vocation à faire chaque déplacement à vélo. Néanmoins les chiffres sont formels, 75 % des déplacements quotidiens font moins de 8 kilomètres, c’est à peine 25 minutes à vélo. Mais il y a un grave problème d’infrastructures, en clair, on risque le vol du vélo ou l’accident de la route.

Vous me direz « admettons en ville, mais à la campagne on fait comment ». On le sait peu, mais même dans le milieu rural 10 % des gens n’ont pas de voiture.

Alors pourquoi ne pas faire comme en Allemagne et ne pas faire des espaces piétons-cyclistes le long des nationales ? On pourrait financer cela avec une partie de la manne de la taxe carbone.

Plus généralement si la hausse actuelle des prix des carburants fait effectivement mal au portefeuille de nombreux citoyens qui se considèrent – souvent et à juste titre – comme peu fortunés, leur mécontentement ne doit pas occulter des problèmes plus graves :  les 12 millions de personnes qui peinent quotidiennement à se déplacer, même au prix habituel du gazole, et notamment tous les demandeurs d’emploi contraints de refuser un travail faute de moyen de transport pour y accéder.

Nous demandons que la taxe carbone, qui est une bonne mesure, servent intégralement à développer les alternatives :

  • le covoiturage, y compris accessible aux personnes exclues du numérique, grâce à des services téléphoniques par exemple
  • les pistes cyclables, qui pourraient notamment mener aux arrêts de transport en commun
  • car en zone moyennement ou peu denses, il est difficile de mettre en place du transport en commun, mais si d’aventure les 2-3 premiers kilomètres sont effectués à vélo, ça fait du bien pour la santé des gens et en plus cela permet de mieux remplir les cars, qui aujourd’hui sont bien souvent vides.
  • il faut aussi au minimum 200 000 places de stationnement vélo sécurisé dans les 3000 gares de France

Certains diront que c’est une solution réservée aux jeunes. La FUB assistait jeudi à un colloque qui présentait l’étude wimoov sur la mobilité des séniors. Ce qui est frappant c’est que plus on fait du vélo, plus on reste en bonne santé, et du coup, plus longtemps on peut continuer à conduire sa voiture en toute sécurité.

Il n’y a donc pas d’un côté des automobilistes en colère et de l’autre des cyclistes qui se moquent d’eux en contre-manifestant le 17 novembre.

Le gouvernement a annoncé un plan national vélo mi-septembre, ce n’est pas pour faire plaisir aux cyclistes. C’est bien pour que plus de gens puissent passer à la « solution vélo »On attend évidemment que les collectivités se saisissent de ce plan. La semaine prochaine, pour le congrès des maires, nous avons préparé un guide « plan vélo mode d’emploi » pour les aider à identifier les bons leviers et trouver des financements.

Olivier Schneider, président de la FUB