Belle réussite pour la manifestation anniversaire de #JeSuisUnDesDeux : 2 700 cyclistes sur la Comédie, un événement salué par le Midi-Libre.
Une belle occasion pour faire du vélo LE sujet des prochaines élections municipales.
Belle réussite pour la manifestation anniversaire de #JeSuisUnDesDeux : 2 700 cyclistes sur la Comédie, un événement salué par le Midi-Libre.
Une belle occasion pour faire du vélo LE sujet des prochaines élections municipales.
La Roue libre de Thau a formulé ses observations sur le projet de Plan de déplacements urbains (2020 – 2030) de Sète agglopôle méditerranée.
La Roue libre de Thau demande que le PDU soit modifié en :
1. Révisant à la hausse les parts modales prévues pour les modes actifs, en particulier en faveur du vélo en proposant de multiplier par 10 la part du vélo dans les déplacements, soit passer des 2 % actuels à 20 % en 2030. Cet objectif n’est en aucune manière irréaliste sachant que plusieurs villes françaises ont actuellement (2015) des parts modales vélo qui s’en rapprochent comme Strasbourg (16 %), Grenoble (15,2 %) ou Bordeaux (11,8 %) (source INSEE RGP 2015). Dans ces villes, la part modale de la voiture se situe sous la barre des 50 %.
2. Fixant un objectif de coeurs de ville sans voiture, en suivant l’exemple de la capitale de la Slovénie, Ljubljana, consacrée capitale verte européenne en 2016 par l’Union européenne, qui a supprimé toute circulation automobile dans son centre ville depuis 2008.
3. Supprimant des places de stationnement pour les voitures, notamment en abandonnant les projets des trois parkings enterrés dans le centre-ville de Sète (mesure 34).
4. Ré-affectant les financements du PDU en faveur de la réalisation d’aménagements cyclables dans la perspective de l’objectif des 20 % de part modale vélo en doublant les engagements financiers prévus à l’objectif 1 (passer de 45,5 à 91 M) en diminuant d’autant ceux de l’objectif 3 (actions 9, 10) qui passeront de 116,15 à 70,65 M€.
Ce mercredi 17 juillet 2019, la Roue libre de Thau a été reçue par le Maire de Sète, président de Sète Agglopôle Méditerranée et ses équipes.
La rencontre a été fructueuse, découvrez ICI le compte-rendu de cette rencontre.
La Roue libre de Thau a présenté son projet de Maison du Vélo à l’échelle de l’agglomération et ses propositions d’aménagements cyclables dans Sète et le bassin de Thau.
Sète Agglopôle Méditerranée est lauréate de l’appel à projet lancé dans le cadre du plan vélo national » vélo et territoire » de l’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (ADEME).
Ces moyens permettront de financer une politique cyclable sur le territoire de l’agglomération.
Comme l’indique l’agglomération : les attentes des citoyens en matière de politiques cyclables sont immenses à la fois en termes d’aménagement (infrastructures dédiées, partage de la voirie, traitement des discontinuités,…), mais également d’accompagnement (offre de services, appui au changement de pratique…).
Plus de détails sur le site de l’agglopôle.
Autre bonne nouvelle : l’ouverture du premier tronçon de la voie verte de la Corniche de Neuburg à Sète !
Engagés fin 2018, les travaux sont désormais terminés sur le premier tronçon qui va de la place Herriot au poste de secours du Lazaret. Une belle réalisation qui assure la continuité avec la promenade du Mal Leclerc et le Lido.
Merci à la ville de Sète pour ce bel aménagement.
La Fédération des Usagers de la Bicyclette à laquelle adhère la Roue libre de Thau n’a pas attendu le lancement du grand débat national pour donner la parole aux cyclistes.
Dès l’automne 2017, elle a recueilli leur avis à travers une grande enquête ouverte : le baromètre des villes cyclables, qui a recueilli plus de 100 000 réponses. Voir La synthèse des résultats sur Sète.
À l’occasion du grand débat national, la FUB met en open-data l’ensemble des réponses libres issues de cette enquête, soit plus de 250 000 doléances vélo ! Voir Les réponses libres sur Sète.
Pour les 316 villes concernées, un document synthétique, une analyse détaillée et un fichier regroupant l’ensemble des réponses libres sont proposés sur https://granddebat.parlons-velo.fr/ et https://granddebat.parlons-velo.fr/carte permettant à toute personne intéressée d’analyser finement les attentes des territoires.
Rappelons que pour la ville de Sète, les résultats du baromètre sont éloquents : le « climat vélo » de la ville est considéré comme « défavorable« ….et le seul point fort qui était la facilité à trouver un magasin ou atelier vélo n’est plus vraiment d’actualité sur notre ville.
Utilisons ces données pour alimenter le Grand Débat en mettant en avant le rôle du vélo comme solution concrète pour les déplacements de 1 à 5 km (soit 57 % des déplacements…).
Poussons également nos collectivités à répondre à l’appel à projets financer par le « fonds vélo et mobilités actives » du plan vélo lancé par le gouvernement fin 2018.
Pourquoi ne pas organiser sur le bassin de Thau un « grand débat local du vélo » comme cela a été réalisé le 30 Janvier dernier à Montpellier ? Co-organisé par la FUB et Vélocité Montpellier, dans la dynamique #JeSuisUnDesDeux, ce débat a réunit plus de 80 personnes en un temps record de 3 jours. Le maire de Montpellier annonçait dès le lendemain son intention de répondre à l’appel à projets national. Plutôt encourageant !
La Fédération des Usagers de la Bicyclette a pris position à travers la voix de son président Olivier Schneider sur France Info ce matin :
Le Premier ministre l’a admis dans un tweet :
« L’État a placé les Français dans une situation de dépendance à une énergie à la fois chère, étrangère et polluante. »
On est d’accord sur ces trois points : la France a une addiction à la voiture et aux énergies fossiles, cette addiction pollue, elle participe au déficit commercial et au déficit en activité physique.
L’idée de la FUB n’est absolument pas de faire culpabiliser les citoyens qui subissent en réalité les conséquences de 70 années de choix calamiteux d’aménagement du territoire.
Le résultat, c’est qu’en terme de vélo, au niveau européen, la France pointe au 25e rang sur 27.
Personne ne dit que tout le monde a vocation à faire chaque déplacement à vélo. Néanmoins les chiffres sont formels, 75 % des déplacements quotidiens font moins de 8 kilomètres, c’est à peine 25 minutes à vélo. Mais il y a un grave problème d’infrastructures, en clair, on risque le vol du vélo ou l’accident de la route.
Vous me direz « admettons en ville, mais à la campagne on fait comment ». On le sait peu, mais même dans le milieu rural 10 % des gens n’ont pas de voiture.
Alors pourquoi ne pas faire comme en Allemagne et ne pas faire des espaces piétons-cyclistes le long des nationales ? On pourrait financer cela avec une partie de la manne de la taxe carbone.
Plus généralement si la hausse actuelle des prix des carburants fait effectivement mal au portefeuille de nombreux citoyens qui se considèrent – souvent et à juste titre – comme peu fortunés, leur mécontentement ne doit pas occulter des problèmes plus graves : les 12 millions de personnes qui peinent quotidiennement à se déplacer, même au prix habituel du gazole, et notamment tous les demandeurs d’emploi contraints de refuser un travail faute de moyen de transport pour y accéder.
Nous demandons que la taxe carbone, qui est une bonne mesure, servent intégralement à développer les alternatives :
Certains diront que c’est une solution réservée aux jeunes. La FUB assistait jeudi à un colloque qui présentait l’étude wimoov sur la mobilité des séniors. Ce qui est frappant c’est que plus on fait du vélo, plus on reste en bonne santé, et du coup, plus longtemps on peut continuer à conduire sa voiture en toute sécurité.
Il n’y a donc pas d’un côté des automobilistes en colère et de l’autre des cyclistes qui se moquent d’eux en contre-manifestant le 17 novembre.
Le gouvernement a annoncé un plan national vélo mi-septembre, ce n’est pas pour faire plaisir aux cyclistes. C’est bien pour que plus de gens puissent passer à la « solution vélo ». On attend évidemment que les collectivités se saisissent de ce plan. La semaine prochaine, pour le congrès des maires, nous avons préparé un guide « plan vélo mode d’emploi » pour les aider à identifier les bons leviers et trouver des financements.
Olivier Schneider, président de la FUB
La ville de Sète a été éligible au programme « Action Coeur de Ville » destiné à redynamiser les coeurs des villes moyennes. L’Etat a prévu d’y consacrer 5 millards d’euros sur 5 ans pour les 222 communes retenues, dont quatre dans l’Hérault (Agde, Béziers, Lunel et Sète).
La Ville de Sète a choisi de mettre l’accent sur 5 axes : le logement, le commerce, la mobilité, l’aménagement de l’espace public, la requalification des équipements publics de culture et de loisirs.
En matière de mobilité, le programme qualifié « d’ambitieux » est basé sur le « concept de ville marchable »… Effectivement, il faut beaucoup d’ambition pour rendre Sète accessible et favorable aux piétons…
Quant à la ville cyclable… il faudra une nouvelle ambition…
Certes, quelques projets sont favorables au vélo comme le réaménagement de la corniche de Neuburg avec la création d’une piste cyclable ou un projet de voie verte au nord de la ville (longeant la voie de chemin de fer) qui sera mis à l’étude.
En revanche, la Ville annonce la création de trois nouveaux parkings en centre-ville ! Place Stalingrad, Place Aristide Briand et sous la promenade JB. Marty… soit 800 places de parking en plus en centre ville…qui viennent s’ajouter aux 2 500 places de stationnement déjà existantes. Sans compter l’extension du parking des halles en lieu et place de l’actuelle salle Brassens.
De quoi amener un flot de voitures supplémentaires en coeur de ville, alors que l’agglomération Sète Agglopôle Méditerranée affirme que seuls les parkings en périphérie (couplés avec des transports en commun, bus et navettes fluviales) permettent de désengorger les coeurs de ville de la circulation automobile.
La création de ces trois parkings de centre ville est en totale contradiction avec les orientations du Plan de Déplacement Urbain en cours d’élaboration à l’échelle de l’agglomération qui fait de la diminution du trafic automobile un de ses principaux axes. Cherchez l’erreur…
Le gouvernement vient d’annoncer le 14 septembre dernier son Plan Vélo (lire ICI). Le premier ministre Edouard Philippe, le nouveau ministre de la transition écologique, François de Rugy et la ministre des transports Elisabeth Borne ont présenté ce plan tant attendu par les associations de cyclistes et les ONG environnementales.
Que retenir de ce plan ? Les moyens financiers d’abord : 350 millions d’euros sur… 7 ans, alors que la FUB (voir ICI le décryptage du plan) et les associations demandaient 200 millions d’euros par an. Avec seulement 3 % de part modale pour le vélo, la France se situe au 25ème rang des pays européens… très loin derrière le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique. Aussi, le plan vélo annoncé risque d’être bien insuffisant pour rattraper ce retard.
Le point positif est que pour la première fois, l’Etat considère enfin le vélo en tant que moyen de transport, et plus seulement comme un loisir ou un sport du dimanche. Les cyclistes du quotidien, ceux qui utilisent le vélo comme moyen de déplacement sont ainsi reconnus. Il est vrai également, qu’avec l’évidence des dégâts liés au changement climatique, l’Etat est bien obligé de reconnaitre les mobilités actives (marche et vélo) comme alternatives crédibles au « tout automobile » d’autant plus que les trois quarts de nos déplacements urbains font moins de 5 kilomètres.
La plan vélo développe quatre orientations : la sécurisation des déplacements à vélo ; la lutte contre le vol ; la mise en place d’un cadre incitatif, notamment fiscal ; et la promotion d’une véritable culture du vélo.
Parmi les 25 mesures dévoilées, la sécurité et la lutte contre le vol sont des priorités. Les sas réservés aux cyclistes situés en amont des feux de circulation seront obligatoires, de même que les double-sens pour toutes les voies dont la vitesse est limitée à 50 km/h.
Autre axe majeur, la lutte contre le vol qui est l’un des principaux freins à la pratique. Chaque année, plus de 350 000 bicyclettes sont dérobées d’après les chiffres du Ministère de l’Intérieur. L’Etat prévoit de généraliser le marquage des cadres et va demander à la SNCF de construire des parkings sécurisés dans les gares.
La mesure qui est la plus décevante concerne le « forfait mobilité durable » qui remplace l’indemnité kilométrique vélo (IKV). D’un montant pouvant s’élever jusqu’à 400 euros, ce dédommagement ne sera pas obligatoire pour les employeurs privés. Le vélotafeur (qui se rend à vélo au travail) devra compter sur la générosité de son patron et justifier avec une facture d’entretien. Cependant, les fonctionnaires pourront, à partir de 2020, percevoir une somme de 200 euros, sur le modèle de l’indemnité transports en commun.
Lire ICI l’interview d’Olivier Schneider à Libération à propos du Plan vélo.
Comme l’indique Oliver Razemon dans un article de son blog, l’Etat continue dans le même temps de dépenser des milliards d’euros pour financer des projets d’autoroutes (la construction d’un km de piste cyclable coute en moyenne 20 fois moins cher qu’un km d’autoroute, pour un entretien très limité). Anecdote significative, vendredi dernier, après avoir annoncé le plan vélo, Edouard Philippe, François de Rugy, et Elisabeth Borne, sont repartis en voiture pour parcourir… les 800 mètres qui les séparaient de leur visite suivante. Rappelons qu’une voiture pèse en moyenne plus d’une tonne contre une dizaine de kilos pour un vélo, qui prend lui même six fois moins de place qu’une auto. Le chemin est encore long.
A l’occasion de ses 20 ans, l’association Vélocité Grand Montpellier, organise une Conférence-débat sur le thème :
« Le retour du vélo à Montpellier »
Vendredi 21 septembre 2018 à 19 h Espace Jacques 1er d’Aragon
117 avenue des États généraux
Quartier Richter – MontpellierLes indices d’un essor de la pratique du vélo se multiplient à Montpellier, au moins dans le centre. Venez en débattre avec tous ceux qui observent chaque jour ce phénomène et en particulier :
– Luc Nourigat, président de Vélocité Grand Montpellier, l’association de cyclistes urbains
– Chiara Schaller, coordinatrice au Vieux Biclou, l’atelier d’auto-réparation des vélos
– Jérôme Cassagnes, chargé d’études – mobilités actives au CEREMA MéditerranéeEt la présence exceptionnelle de Frédéric Héran, économiste des transports et urbaniste,
auteur du livre à succès « Le Retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050 » (Éditions La Découverte, Poche, 2015
qui animera la conférence et mettra en perspective historique ce que nous vivons à Montpellier.Ne manquez pas cet événement ! Réservez votre soirée ! Parlez en à vos amis et connaissances ! Faites circuler !
Un pot clôturera la soirée.
Midi-Libre du 3 août 2018
Vélo Malgré les labels décernés, les cyclistes s’estiment laissés sur le bord de la route
Alors que l’Office de tourisme (OT) de Sète vient de recevoir un label honorifique Accueil Vélo, le diagnostic 2018 du Baromètre des villes cyclables locales, réalisé par le site Parlons Vélo, fait, quant à lui, part d’une situation relativement critique pour le deux-roues en Île singulière. Un paradoxe qui mérite réflexion.
Un potentiel certain…
Le secteur du vélo, en plein essor actuellement, fait le bonheur des touristes en recherche de sport et d’évasion. Face à ce constat, l’OT s’est rapidement adapté à la situation. Et le travail paie puisque son nouveau label, remis par la Région, atteste de la qualité de son accueil et des services relayés auprès des cyclistes. « Les touristes cyclistes sont de plus en plus nombreux, on se fait le relais des informations. C’est une vraie expertise, pour les conseillers. Il faut les diriger vers les services les plus adaptés à leur demande », explique Marie De La Forest, adjointe au maire déléguée du tourisme. Ainsi, pour pédaler tout en contemplant la beauté du paysage sétois et méditerranéen, plusieurs parcours s’offrent aux sportifs. En ville, le déplacement à vélo se fait en longeant les côtes, en périphérie du centre, par le Nord le long de l’étang de Thau ou par le Sud le long de la Corniche. Avec, dans les deux cas, une vue imprenable sur le littoral sétois. En bordure de plage, la fameuse Voie verte du lido permet de joindre Marseillan-plage depuis le Port des Quilles sur douze kilomètres de piste. Pour ce qui est de la location de vélos, ce n’est pas non plus un problème, car la ville regorge de prestataires expérimentés, comme Bike Med, qui a également reçu un label Accueil Vélo en 2018.
… mais mal exploité
Cependant, malgré cet atout cyclable, les statistiques nationales démontrent, en réalité, une situation jugée défavorable pour les vélos dans l’ensemble de la région Occitanie… Et, malheureusement, celle que l’on surnomme la Venise Languedocienne porte tout autant le bonnet d’âne !
L’étude, menée sur la base de 270 témoignages de particuliers volontaires en avril dernier, recense un sentiment global de frustration de la part des Sétois, qui concèdent un “potentiel vélo” certain mais dénoncent un manque de prise en charge par les politiques publiques de la ville. Les questions, ouvertes, ont laissé libre court aux remarques et observations des locaux. Principalement, les participants déplorent un cœur de ville quasiment inaccessible en deux-roues, des axes routiers hostiles (avenue Maréchal-Juin par exemple) et une absence éminente d’aménagement (voies en double sens, aucune signalétique, modicité du nombre de places de parking…). Parmi les nombreuses remarques figurant dans le rapport, un témoin s’indigne : « Le passage sous le théâtre de la mer est une aberration !» Un autre fait référence à la dangerosité du lieu:« Il n’y a pas assez de places pour les piétons et les vélos et il y a un virage sans aucune visibilité ! Je choisis de rouler sur la route à ce niveau-là, afin d’éviter de croiser ou de doubler au même endroit des piétons et d’autres vélos. »
Malgré tout, quelques commentaires font référence aux timides efforts récemment menés pour améliorer les conditions de circulation des cyclistes et encouragent la ville à poursuivre dans cette voie.
A l’heure où l’humanité vit désormais à crédit -les ressources annuelles renouvelées sont déjà épuisées il serait judicieux de dépoussiérer les vélos du garage. Mais encore faudrait-t-il pouvoir pédaler en toute sécurité.
CAMILLE THOMASO