N’ayons pas peur des double-sens cyclables

Beaucoup de gens non habitués au vélo pensent que le double-sens cyclable est dangereux. Mais dangereux pour qui ?

Les retours d’expériences  depuis la mise en place des double-sens cyclables  prouvent qu’ils permettent plus de sécurité : cycliste et automobiliste peuvent se regarder en face et la vitesse moyenne des véhicules motorisés baisse.

Les automobilistes visualisent  un panneau qui indique clairement que des vélos roulent dans les deux sens, donc dans le sens de la voiture et aussi en sens inverse.

L’automobiliste réduit spontanément la vitesse quand il y a un cycliste en face.

Le double-sens cyclable crée une zone tampon entre la rue et le trottoir ce qui profite aux piétons.

Si l’automobiliste pense que c’est dangereux, le cycliste a une toute autre opinion là-dessus, car le danger (la voiture) vient d’en face, il est donc bien visible. Le vrai danger pour le cycliste est la voiture qui vient de derrière. Ce n’est donc pas le “contresens” qui est réellement dangereux, mais le “bon sens”… l’accidentologie le prouve.

Depuis le 22 décembre 2017, la ville de Sète a instauré une zone 30 dans le centre-ville.

Sans toutefois mettre en place des double-sens cyclables alors qu’ils sont prévus par la loi.

L’arrêté municipal instaurant la zone 30 est donc contraire à la loi dans la mesure où il “suspend les mesures prises habituellement permettant aux cyclistes d’emprunter toutes les chaussées à double sens“.

Une telle mesure générale n’est pas conforme, la  Ville étant tenue de motiver rue par rue ce qui justifie la dérogation qu’elle entend appliquer au principe du double-sens cyclable.

La Roue libre de Thau a adressé une demande de recours gracieux au Maire de Sète afin que la ville se mette en conformité avec la loi.

La Roue libre de Thau souhaite vivement que le dialogue puisse enfin s’ouvrir avec la ville de Sète pour construire ensemble et positivement une ville ouverte aux vélos et aux piétons.