Décès de Paul Varry, nous n’oublions pas

Le 15 octobre 2024, Paul Varry cycliste militant de l’association Paris en Selle a été tué volontairement par un automobiliste.

Ce qui est arrivé à Paul n’est que la forme la plus extrême de ce que chaque cycliste a déjà vécu au moins une fois.  La violence motorisée s’exprime quotidiennement et particulièrement vis-à-vis des cyclistes : mise sous pression en se collant à l’arrière du vélo, dépassement rasant et à grande vitesse, injures et agressions verbales, voire physiques. Les circonstances de la mort de Paul ont résonné avec nos trop nombreuses expériences personnelles de mise en danger à vélo.

Le caractère systématique des violences motorisées semble être devenu la règle rendant l’espace public de plus en plus hostile et  même dangereux,  en particulier pour les plus vulnérables : enfants, personnes à mobilité réduite, personnes âgées. Les réponses apportées (le rapport Barbe) semblent insuffisantes, voire dérisoires, face aux enjeux de la reconnaissance du vélo comme moyen de déplacement légitime. Ce qui implique une plus forte ambition en matière d’aménagements et de sanctions contre les comportements inadapté et violents sur la route et dans les rues.

La ville de Paris a inauguré, le 9 juillet 2025, une piste cyclable portant le nom de Paul Varry (photo). Située face au 31 de la rue Réaumur, devant le Musée Arts & Métiers, cette piste avait été créée grâce au combat mené par Paul et l’association Paris en Selle.  Puisse cette piste cyclable Paul Varry être la première et la dernière à porter le nom d’un cycliste victime d’un meurtre. Dont l’arme du crime est un véhicule motorisé.