La Roue libre de Thau participe à la concertation sur le projet de Maison départementale du littoral sur le site du Mas Vieux aux Aresquiers à Vic la Gardiole.
Vous trouverez ICI le compte rendu de notre rencontre en visio conférence avec le chef de projet de la maison du littoral.
La large concertation avec les habitants, associations et acteurs du territoire a conduit le département à revoir le projet initial. Le nouveau projet sera visiblement plus sobre et respectueux de l’environnement. Le parking est abandonné, la halte vélo en revanche est maintenue.
L’assemblée générale 2024 de l’association s’est tenue le 3 février 2024 en présence de 45 adhérents. Une assemblée studieuse et conviviale qui a travaillé sur les actions à développer en 2024.
Le Midi-libre nous apprend que les vélos en « free floating » – comme on dit en bon français, en bref en « libre service » ne seront pas encore au rendez-vous. Il est prévu qu’ils soient mis en place en mars prochain.
Comme l’indique la société qui développe cette flotte de vélos, il ne s’agit pas « d’une solution pour le quotidien. Elle s’adresse aux utilisateurs qui seront en situation hors quotidien. Par exemple, si vous allez au restaurant, au sport, au concert et qu’il n’y a pas de transport, vous pouvez louer un vélo Pony. » Toutefois, pour une dépense non négligeable de 19 centimes la minute après une dépense de 1 euro pour prendre le vélo.
Essentiellement développés dans les zones touristiques (comme à Biarritz, Bordeaux, Nice, Poitiers, Bourges…) les vélos Pony ne sont donc pas destinés en priorité aux habitants, mais aux visiteurs, comme par exemple ceux d’Escale à Sète.
Cependant, pour que cela soit possible, il faut que les infrastructures cyclables soient en adéquation. Or, face aux difficultés pour un cycliste du quotidien à circuler dans le centre-ville de Sète, on peut s’interroger sur la capacité des cyclistes occasionnels à enfourcher un vélo – de surcroît électrique – pour un trajet même court.
Notre conviction reste intacte, le meilleur moyen de développer une mobilité douce et apaisée en ville reste la diminution de la vitesse et de la fréquentation des véhicules motorisés.
A vouloir ménager tous les modes (autos, motos, vélos, piétons…), on pénalise tout le monde et on laisse la loi du plus fort l’emporter – celle des véhicules motorisés, au détriment des plus vulnérables – piétons et vélos.
Les chiffres sont mauvais car ils indiquent une hausse des accidents mortels qui augmentent en passant de 60 tués en 2022 à 70 tués en 2023 (+ 16,6 %). Le nombre de blessés hospitalisés augmente également en passant de 370 en 2022 à 378 en 2023 (+ 2,1 %). Le nombre d’accidents ayant causé au moins un blessé léger est passé de 561 en 2022 à 656 en 2023 (+ 16,9 %).
Les motards sont les plus concernés par cette hausse des accidents : 19 morts en 2023 contre 15 en 2022 (+ 26,6 %).
Seul point positif dans ce bilan, la baisse du nombre de cyclistes tués : 3 en 2023 contre 5 en 2022 et cela en dépit de l’augmentation du nombre de cyclistes. En revanche, le nombre de piétons tués augmente en 2023 avec 8 piétons tués alors qu’ils étaient 6 en 2022.
La vitesse est évidemment la principale cause des accidents mortels. Aussi, doit-on persister à plaider pour le retour au 80 km/h sur route et la limitation généralisée à 30 km/h en ville.
Notre assemblée générale aura lieu samedi 3 février de 14 h à 17 h à Sète au 36 rue Pierre Sémard dans la salle Marquès.
Vous pouvez dès à présent découvrir la Gazette 2023 qui fait office de rapport d’activités de notre association (voir la Gazette).
Le compte de résultat de l’année 2023 qui montre la bonne santé financière de l’association (voir le compte de résultat).
Lisez le projet 2024, proposé par le conseil d’administration, qui sera au centre de nos échanges au cours de notre réunion (voir le projet 2024).
Si vous souhaitez participer plus activement aux activités de la Roue libre de Thau, rejoignez le conseil d’administration en faisant une candidature (téléchargez l’acte de candidature).
Si vous êtes malheureusement empêché pour participer à cette rencontre, donnez votre pouvoir à un autre adhérent (téléchargez une procuration).
Vous pourrez adhérer ou ré-adhérer à la Roue libre de Thau à l’occasion de cette assemblée générale (adhésion annuelle de 5 € ). Les adhérents à jour de leur cotisation pourront prendre part aux votes.
Merci à Tronchet auteur du dessin issu du « Petit traité de vélosophie »
Quai des Moulins Une piste cyclable sur le quai des Moulins en cours de réalisation après la finalisation du Pont des Arts à la hauteur du conservatoire intercommunal de musique. On ne peut que se féliciter de cet aménagement unique et indispensable voie de sortie à l’Est de Sète. Regrettons toutefois que l’accès au quai des Moulins reste difficile et ne bénéficie d’aucune signalétique.
Rue Salvador Allende et rue Auguste Lumière La Ville de Sète a prévu en 2024 la réalisation de deux pistes cyclables. Une sur la rue Salvador Allende et l’autre sur la rue Auguste Lumière ce qui permettra une liaison avec la voie verte nord. Dans ces deux rues, l’intervention est liée à l’arrachage des pins dont les racines déforment la chaussée. En principe, la ville prévoit d’autres plantations à la place des pins.
Vélos en libre service Une flotte 330 vélos prévus pour les 14 communes de l’agglomération, dont 175 pour Sète. Le prestataire choisi par l’agglomération est la société Pony (située à Angers) qui propose des vélos à assistance électrique qui permettent l’emport d’un passager grâce un siège arrière et une double batterie. Après la course, les vélos devront être repositionnés sur des espaces dédiés ce qui selon l’agglomération devrait éviter un encombrement anarchique de la voirie… mais pas les risques de vandalisme. Sans aucune participation financière de l’agglomération, le prestataire versera une redevance d’occupation du domaine public de l’ordre de 25 euros par vélo et par an. L’utilisateur devra télécharger une application et payer 1 euros pour le déblocage du vélo, puis 19 centimes par minute (soit à peu près 12 euros l’heure d’utilisation). Ces vélos doivent répondre à une demande de déplacement de courte durée (15 à 30 minutes)
Toutefois, des points noirs qui persistent Il est incontestable que les aménagements cyclables progressent, toutefois on part de loin… Et il reste encore beaucoup à faire. Le centre ville de Sète reste toujours difficile, voire dangereux, à vélo, même dans les rues piétonnes censées être interdites aux véhicules motorisés. Par ailleurs, plusieurs points noirs persistent tels que : le passage sous le Théâtre de la Mer, l’accès au quai des Moulins, tous les ponts de Sète avec une mention particulière pour le Pont Sadi Carnot, dont la rénovation en 2020 a tristement oublié les cyclistes l’accès à la piste cyclable de la plagette, même si des améliorations ont été apportées par la suppression des ralentisseurs. Autant de motifs pour continuer à se battre pour une ville réellement apaisée et ouverte aux mobilités douces : marche, vélo et transports en commun.
La récente inauguration de la portion voie verte de la tranchée à Balaruc les Bains nous donne l’occasion de préciser les coûts relatifs entre les aménagements cyclables et les aménagements routiers.
Cette portion de voie verte permettant de relier les deux Balaruc a coûté 2 millions d’euros pour une distance de 1,3 km. Coût que certains peuvent considérer comme exorbitant… A l’instar du conseiller régional qui a observé que c’était » plus que le coût d’un kilomètre d’autoroute ».
Dans la réalité, le coût de cet aménagement cyclable est de 800 000 euros. En effet, les travaux de sécurisation de la faille ont coûté à eux seuls 1,2 million d’euros.
Ces travaux de sécurisation ont été rendus indispensables en raison de plaintes et des recours formés par les résidents des immeubles construits au dessus de la tranchée alertés par des fissures. La Ville de Balaruc les Bains a tout d’abord réagi en bloquant le passage des vélos et des piétons, puis en engageant des travaux de consolidation indispensables pour échapper aux recours des résidents.
Les coûts moyens d’un km selon le type d’aménagement cyclable sont les suivants :
50 000 €
Piste cyclable séparée hors agglomération (en terrain facile)
200 000 €
Piste cyclable séparée en milieu urbain Piste cyclable séparée hors agglomération (terrain plus difficile)
500 000 €
Piste cyclable séparée en terrain compliqué (ouvrages d’art) Voie express vélo hors agglomération (en terrain facile)
1 500 000 €
Voie express vélo en agglomération (terrain plus difficile)
10 000 000 €
Passerelle vélo au-dessus d’un fleuve, d’une grosse autoroute Voies cyclables surélevées
Le Club des villes et territoires cyclables et marchables a réalisé un dossier de référence sur le sujet. Document indispensable !
Côté aménagement routier, le coût moyen d’un km d’autoroute est d’environ 6,2 millions d’euros (selon le Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements – Sétra).
Même en tenant compte des coûts de consolidation de la faille (rendus nécessaires indépendamment de la piste cyclable), on constate que le coût des aménagements cyclables est sans commune mesure avec celui des routes ou autoroutes.
Le Midi-Libre s’empare du sujet qui fâche de plus en plus de cyclistes, en particulier celles et ceux qui utilisent leur vélo pour aller travailler.
Devoir renoncer à monter dans le TER faute de place pour son vélo n’est plus l’apanage des seuls cyclotouristes… les vélotafeurs sont désormais concernés.
Le sujet n’est pas nouveau. Le collectif Mon Vélo dans le Train interpelle les Régions (responsables des TER) afin qu’elles trouvent des solutions pour améliorer l’emport des vélos dans les trains et qu’elles harmonisent leur pratique en la matière.
La Région Occitanie, quant à elle, ne propose que de mauvaises solutions. Pendant la période estivale, elle a imaginé un système de réservation gratuite mal nommé « vélo serein » tant il irrite les usagers du quotidien.
L’autre « solution » préconisée par le vice-président Jean-Luc Gibelin chargé des mobilités est celle des deux vélos, un au départ et un à l’arrivée. Cette position est en totale rupture avec la loi d’orientation sur les mobilités qui favorise l’intermodalité vélo – train.
La passerelle franchissant la voie de chemin de fer entre Vic la Gardiole et Mireval est désormais achevée. Un point noir d’éliminé grâce au Département de l’Hérault qui a réalisé cet aménagement sur cette portion de l’Euro Vélo 8.
Les cyclistes peuvent ainsi traverser la départementale 114 en toute sécurité. L’ouvrage est constitué d’une passerelle en bois sur pilotis qui passe sous le pont SNCF et permet de remonter sur ce dernier en étant séparé de la chaussée par une glissière en béton évitant la cohabitation avec les véhicules motorisés.
Une satisfaction pour la Roue libre de Thau et Vélocité Montpellier qui avaient conjointement organisé une convergence vélo à cet endroit (en 2017) pour alerter sur la dangerosité de ce passage.
Publié dans la suite de la Loi d’orientation des mobilités (LOM), le décret du 8 juin 2021 impose l’obligation des gares de se doter de stationnements sécurisés pour vélos avant le 1er janvier 2024 ( 1 133 gares concernées en France). Seules 35 % des gares atteignent ou dépassent le nombre minimum de places de stationnement fixé par le décret.
Qu’en est-il pour les gares de Sète et de Frontignan ?
Pour la gare de Sète, 30 places existent dans l’abri sécurisé pour un objectif fixé par décret de 50 places, soit 20 places manquantes.
Notons que même si les objectifs fixés par le décret étaient atteints, le nombre de places sécurisées resterait notoirement insuffisant. Le nombre de vélos stationnés sur les arceaux des parvis des gares illustre ce déficit.
Le risque de vol est l’un des principaux freins à la pratique du vélo
Pour les usagers du quotidien qui souhaitent combiner vélo et train, la solution à privilégier est celle du stationnement du vélo en gare. Généraliser le stationnement sécurisé aux abords des gares est donc indispensable à l’intermodalité.
De même, l’emport de vélos à bord des trains doit être systématisé en imaginant des solutions innovantes et globales. Le contre exemple étant le dispositif dénommé « vélo serein » qui en Occitanie impose de faire une réservation gratuite pour embarquer son vélo dans le train régional.