Archives par mot-clé : politique cyclable

Essence trop chère : change de pompe

La Fédération des Usagers de la Bicyclette a pris position à travers la voix de son président Olivier Schneider sur France Info ce matin :

Le Premier ministre l’a admis dans un tweet :

« L’État a placé les Français dans une situation de dépendance à une énergie à la fois chère, étrangère et polluante. »

On est d’accord sur ces trois points : la France a une addiction à la voiture et aux énergies fossiles, cette addiction pollue, elle participe au déficit commercial et au déficit en activité physique.

L’idée de la FUB n’est absolument pas de faire culpabiliser les citoyens qui subissent en réalité les conséquences de 70 années de choix calamiteux d’aménagement du territoire.

Le résultat, c’est qu’en  terme de vélo, au niveau européen, la France pointe au 25e rang sur 27.

Personne ne dit que tout le monde a vocation à faire chaque déplacement à vélo. Néanmoins les chiffres sont formels, 75 % des déplacements quotidiens font moins de 8 kilomètres, c’est à peine 25 minutes à vélo. Mais il y a un grave problème d’infrastructures, en clair, on risque le vol du vélo ou l’accident de la route.

Vous me direz “admettons en ville, mais à la campagne on fait comment ». On le sait peu, mais même dans le milieu rural 10 % des gens n’ont pas de voiture.

Alors pourquoi ne pas faire comme en Allemagne et ne pas faire des espaces piétons-cyclistes le long des nationales ? On pourrait financer cela avec une partie de la manne de la taxe carbone.

Plus généralement si la hausse actuelle des prix des carburants fait effectivement mal au portefeuille de nombreux citoyens qui se considèrent – souvent et à juste titre – comme peu fortunés, leur mécontentement ne doit pas occulter des problèmes plus graves :  les 12 millions de personnes qui peinent quotidiennement à se déplacer, même au prix habituel du gazole, et notamment tous les demandeurs d’emploi contraints de refuser un travail faute de moyen de transport pour y accéder.

Nous demandons que la taxe carbone, qui est une bonne mesure, servent intégralement à développer les alternatives :

  • le covoiturage, y compris accessible aux personnes exclues du numérique, grâce à des services téléphoniques par exemple
  • les pistes cyclables, qui pourraient notamment mener aux arrêts de transport en commun
  • car en zone moyennement ou peu denses, il est difficile de mettre en place du transport en commun, mais si d’aventure les 2-3 premiers kilomètres sont effectués à vélo, ça fait du bien pour la santé des gens et en plus cela permet de mieux remplir les cars, qui aujourd’hui sont bien souvent vides.
  • il faut aussi au minimum 200 000 places de stationnement vélo sécurisé dans les 3000 gares de France

Certains diront que c’est une solution réservée aux jeunes. La FUB assistait jeudi à un colloque qui présentait l’étude wimoov sur la mobilité des séniors. Ce qui est frappant c’est que plus on fait du vélo, plus on reste en bonne santé, et du coup, plus longtemps on peut continuer à conduire sa voiture en toute sécurité.

Il n’y a donc pas d’un côté des automobilistes en colère et de l’autre des cyclistes qui se moquent d’eux en contre-manifestant le 17 novembre.

Le gouvernement a annoncé un plan national vélo mi-septembre, ce n’est pas pour faire plaisir aux cyclistes. C’est bien pour que plus de gens puissent passer à la “solution vélo »On attend évidemment que les collectivités se saisissent de ce plan. La semaine prochaine, pour le congrès des maires, nous avons préparé un guide « plan vélo mode d’emploi » pour les aider à identifier les bons leviers et trouver des financements.

Olivier Schneider, président de la FUB

Un Coeur de ville au goût de parkings…

La ville de Sète a été éligible au programme « Action Coeur de Ville » destiné à redynamiser les coeurs des villes moyennes. L’Etat a prévu d’y consacrer 5 millards d’euros sur 5 ans pour les 222 communes retenues, dont quatre dans l’Hérault (Agde, Béziers, Lunel et Sète).

La Ville de Sète a choisi de mettre l’accent sur 5 axes : le logement, le commerce, la mobilité, l’aménagement de l’espace public, la requalification des équipements publics de culture et de loisirs.

En matière de mobilité, le programme qualifié « d’ambitieux » est basé sur le « concept de ville marchable »… Effectivement, il faut beaucoup d’ambition pour rendre Sète accessible et favorable aux piétons…
Quant à la ville cyclable… il faudra une nouvelle ambition… 

Certes, quelques projets sont favorables au vélo comme le réaménagement de la corniche de Neuburg avec la création d’une piste cyclable ou un projet de voie verte au nord de la ville (longeant la voie de chemin de fer) qui sera mis à l’étude.  

En revanche, la Ville annonce la création de trois nouveaux parkings en centre-ville ! Place Stalingrad, Place Aristide Briand et sous la promenade JB. Marty… soit 800 places de parking en plus en centre ville…qui viennent s’ajouter aux 2 500 places de stationnement déjà existantes. Sans compter l’extension du parking des halles en lieu et place de l’actuelle salle Brassens. 

De quoi amener un flot de voitures supplémentaires en coeur de ville, alors que l’agglomération Sète Agglopôle Méditerranée affirme que seuls les parkings en périphérie (couplés avec des transports en commun, bus et navettes fluviales) permettent de désengorger les coeurs de ville de la circulation automobile. 

La création de ces trois parkings de centre ville est en totale contradiction avec les orientations du Plan de Déplacement Urbain en cours d’élaboration à l’échelle de l’agglomération qui fait de la diminution du trafic automobile un de ses principaux axes.  Cherchez l’erreur…

Plan Vélo, espoirs et attentes…

Le gouvernement vient d’annoncer le 14 septembre dernier son Plan Vélo (lire ICI). Le premier ministre Edouard Philippe, le nouveau ministre de la transition écologique, François de Rugy et la ministre des transports Elisabeth Borne ont présenté ce plan tant attendu par les associations de cyclistes et les ONG environnementales.

Des ministres  manifestement  à l’aise sur les vélos….

Que retenir de ce plan ? Les moyens financiers d’abord : 350 millions d’euros sur… 7 ans, alors que la FUB (voir ICI le décryptage du plan) et les associations demandaient 200 millions d’euros par an.  Avec seulement 3 % de part modale pour le vélo,  la France se situe au 25ème rang des pays européens… très loin derrière le Danemark, les Pays-Bas et la Belgique. Aussi, le plan vélo annoncé risque d’être bien insuffisant pour rattraper ce retard.

Le point positif est que pour la première fois, l’Etat considère enfin le vélo en tant que moyen de transport, et plus seulement comme un loisir ou un sport du dimanche. Les cyclistes du quotidien, ceux qui utilisent le vélo comme moyen de déplacement sont ainsi reconnus. Il est vrai également, qu’avec l’évidence des dégâts liés au  changement climatique, l’Etat est bien obligé de reconnaitre les mobilités actives (marche et vélo) comme alternatives crédibles au “tout automobile” d’autant plus que  les trois quarts de nos déplacements urbains font moins de 5 kilomètres.

La plan vélo développe quatre orientations : la sécurisation des déplacements à vélo ; la lutte contre le vol ; la mise en place d’un cadre incitatif, notamment fiscal ; et la promotion d’une véritable culture du vélo.

Parmi les 25 mesures dévoilées, la sécurité et la lutte contre le vol sont des priorités. Les  sas réservés aux cyclistes situés en amont des feux de circulation seront obligatoires, de même que les double-sens pour toutes les voies dont la vitesse est limitée à 50 km/h.

Autre axe majeur, la lutte contre le vol qui est l’un des principaux freins à la pratique. Chaque année, plus de 350 000 bicyclettes sont dérobées d’après les chiffres du Ministère de l’Intérieur. L’Etat prévoit de généraliser le marquage des cadres et va demander à la SNCF de construire des parkings sécurisés dans les gares.

La mesure qui est la plus décevante concerne le « forfait mobilité durable » qui remplace l’indemnité kilométrique vélo (IKV). D’un montant pouvant s’élever jusqu’à 400 euros, ce dédommagement ne sera pas obligatoire pour les employeurs privés. Le vélotafeur (qui se rend à vélo au travail)  devra compter sur la générosité de son patron et justifier avec une facture d’entretien.  Cependant, les fonctionnaires pourront, à partir de 2020, percevoir une somme de 200 euros, sur le modèle de l’indemnité transports en commun.

Lire ICI l’interview d’Olivier Schneider à Libération à propos du Plan vélo.

Comme l’indique Oliver Razemon dans un article de son blog, l’Etat continue dans le même temps de dépenser des milliards d’euros pour financer des projets d’autoroutes (la construction d’un km de piste cyclable coute en moyenne 20 fois moins cher qu’un km d’autoroute, pour un entretien très limité).  Anecdote significative, vendredi dernier, après avoir annoncé le plan vélo, Edouard Philippe, François de Rugy, et Elisabeth Borne, sont repartis en voiture pour parcourir… les 800 mètres qui les séparaient de leur visite suivante. Rappelons qu’une voiture pèse en moyenne plus d’une tonne contre une dizaine de kilos pour un vélo, qui prend lui même six fois moins de place qu’une auto. Le chemin est encore long.

Vélocité Grand Montpellier à 20 ans ! conférence de Frédéric Héran le vendredi 21 septembre

 A l’occasion de ses 20 ans, l’association Vélocité Grand Montpellier, organise une  Conférence-débat sur le thème : 

“Le retour du vélo à Montpellier”

Vendredi 21 septembre 2018 à 19 h Espace Jacques 1er d’Aragon
117 avenue des États généraux
Quartier Richter – Montpellier

Les indices d’un essor de la pratique du vélo se multiplient à Montpellier, au moins dans le centre.  Venez en débattre avec tous ceux qui observent chaque jour ce phénomène et en particulier :

–  Luc Nourigat, président de Vélocité Grand Montpellier, l’association de cyclistes urbains
Chiara Schaller, coordinatrice au Vieux Biclou, l’atelier d’auto-réparation des vélos
Jérôme Cassagnes, chargé d’études – mobilités actives au CEREMA Méditerranée

Et la présence exceptionnelle de Frédéric Héran, économiste des transports et urbaniste,
auteur du livre à succès « Le Retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050 » (Éditions La Découverte, Poche, 2015
qui animera la conférence et mettra en perspective historique ce que nous vivons à Montpellier.

Ne manquez pas cet événement ! Réservez votre soirée ! Parlez en à vos amis et connaissances ! Faites circuler !

Un pot clôturera la soirée.

 

 

Le Midi libre relaie le baromètre des villes cyclables

Midi-Libre du 3 août 2018

La belle cote du deux-roues : une réalité trompeuse ? 

Vélo Malgré les labels décernés, les cyclistes s’estiment laissés sur le bord de la route

Alors que l’Office de tourisme (OT) de Sète vient de recevoir un label honorifique Accueil Vélo, le diagnostic 2018 du Baromètre des villes cyclables locales, réalisé par le site Parlons Vélo, fait, quant à lui, part d’une situation relativement critique pour le deux-roues en Île singulière. Un paradoxe qui mérite réflexion.

Un potentiel certain… 

Le secteur du vélo, en plein essor actuellement, fait le bonheur des touristes en recherche de sport et d’évasion. Face à ce constat, l’OT s’est rapidement adapté à la situation. Et le travail paie puisque son nouveau label, remis par la Région, atteste de la qualité de son accueil et des services relayés auprès des cyclistes. « Les touristes cyclistes sont de plus en plus nombreux, on se fait le relais des informations. C’est une vraie expertise, pour les conseillers. Il faut les diriger vers les services les plus adaptés à leur demande », explique Marie De La Forest, adjointe au maire déléguée du tourisme. Ainsi, pour pédaler tout en contemplant la beauté du paysage sétois et méditerranéen, plusieurs parcours s’offrent aux sportifs. En ville, le déplacement à vélo se fait en longeant les côtes, en périphérie du centre, par le Nord le long de l’étang de Thau ou par le Sud le long de la Corniche. Avec, dans les deux cas, une vue imprenable sur le littoral sétois. En bordure de plage, la fameuse Voie verte du lido permet de joindre Marseillan-plage depuis le Port des Quilles sur douze kilomètres de piste. Pour ce qui est de la location de vélos, ce n’est pas non plus un problème, car la ville regorge de prestataires expérimentés, comme Bike Med, qui a également reçu un label Accueil Vélo en 2018.

… mais mal exploité 

Cependant, malgré cet atout cyclable, les statistiques nationales démontrent, en réalité, une situation jugée défavorable pour les vélos dans l’ensemble de la région Occitanie… Et, malheureusement, celle que l’on surnomme la Venise Languedocienne porte tout autant le bonnet d’âne !

L’étude, menée sur la base de 270 témoignages de particuliers volontaires en avril dernier, recense un sentiment global de frustration de la part des Sétois, qui concèdent un “potentiel vélo” certain mais dénoncent un manque de prise en charge par les politiques publiques de la ville. Les questions, ouvertes, ont laissé libre court aux remarques et observations des locaux. Principalement, les participants déplorent un cœur de ville quasiment inaccessible en deux-roues, des axes routiers hostiles (avenue Maréchal-Juin par exemple) et une absence éminente d’aménagement (voies en double sens, aucune signalétique, modicité du nombre de places de parking…). Parmi les nombreuses remarques figurant dans le rapport, un témoin s’indigne : « Le passage sous le théâtre de la mer est une aberration !» Un autre fait référence à la dangerosité du lieu:« Il n’y a pas assez de places pour les piétons et les vélos et il y a un virage sans aucune visibilité ! Je choisis de rouler sur la route à ce niveau-là, afin d’éviter de croiser ou de doubler au même endroit des piétons et d’autres vélos. »

Malgré tout, quelques commentaires font référence aux timides efforts récemment menés pour améliorer les conditions de circulation des cyclistes et encouragent la ville à poursuivre dans cette voie.

A l’heure où l’humanité vit désormais à crédit -les ressources annuelles renouvelées sont déjà épuisées il serait judicieux de dépoussiérer les vélos du garage. Mais encore faudrait-t-il pouvoir pédaler en toute sécurité.

CAMILLE THOMASO

Plus de parkings… plus de voitures

La Ville de Sète annonce la création d’un parking souterrain de 300 places sur la place Stalingrad (face au Théâtre Molière). L’objectif est de “développer l’offre de stationnement et ainsi de rendre la ville plus fluide pour les Sétois” et “d’améliorer le quotidien des Sétois“. (Sète.fr n°157 de juillet-août 2018).

Ce choix du “tout parking”  montre que les élus ont une vision de la ville datant du siècle dernier…  et n’ont manifestement  pas compris les enjeux de la mobilité urbaine et de la vie en ville.

Améliorer le quotidien des habitants et rendre les déplacements plus fluides passe avant tout par la réduction de la place des véhicules motorisés et par le développement des modes actifs, marche et vélo.

Comme le souligne avec justesse Thau Info : ” un peu partout, la tendance est à la réduction de la place de la voiture pour favoriser la marche à pied, le vélo ou les transports en commun.  Pour l’architecte danois Jan Gehl, très écouté des urbanistes, le modèle en terme d’aménagement est Venise, la ville avec ses canaux, ses petits ponts, ses places et ses innombrables ruelles où le piéton est roi.  Pour Jan Gehl, la ville doit être conçue pour encourager le vélo et plus encore la marche, le mode de déplacement naturel de l’homme. Copenhague, sa ville natale, fut ainsi la première ville d’Europe à réduire la circulation automobile et le nombre des places de stationnement en centre-ville. En 40 ans, malgré un climat rigoureux, le vélo s’est imposé comme moyen de transport et la superficie allouée aux piétons a été multipliée par 7. Résultat : 84 % des habitants n’utilisent plus la voiture pour se rendre au travail et l’activité économique du centre-ville s’est accrue avec l’augmentation de la fréquentation piétonnière.”Allant à l’encontre de ces évidences, la Ville de Sète se félicite de dépenser massivement dans la rénovation des parkings des  Halles et du Canal et persiste en visant à développer à tout prix l’offre de stationnement en centre-ville.

A quand un plan pour le développement des modes actifs à Sète : plan marche (rénovation et agrandissement des trottoirs, signalétique piétonne…) et aménagements pour les vélos (bandes cyclables, sas vélo, double-sens-cyclables, parkings à vélos collectifs et sécurisés…) ?

Que pensent les cyclistes sétois des déplacements à vélo dans Sète ?

Le baromètre des villes cyclables comportait deux questions ouvertes portant sur les points noirs à vélo et sur la cyclabilité de la ville.

A Sète, ce sont 270 personnes qui ont répondu à ces deux questions.

Leur avis est particulièrement intéressant car il décrit au quotidien la situation faite au vélo dans les rues de la ville de Sète.

Les points noirs : sans surprise c’est le centre-ville qui recueille l’écrasante majorité des avis négatifs considérant qu’y faire du vélo est souvent dangereux. Beaucoup signalent le passage sous le Théâtre de la Mer qui mélange piéton et cyclistes comme inadapté et dangereux. 

D’une manière générale, les grands axes, particulièrement Bd de Verdun et Camille Blanc, mais également l’avenue du Maréchal Juin sont jugés hostiles aux vélos.

Entrer et sortir de Sète à vélo constitue un problème, sont cités la route de Montpellier, la difficulté pour rejoindre Frontignan, l’entrée Est de Sète, mais c’est surtout l’accès à Balaruc qui focalise les reproches.

Les répondants évoquent également l’absence d’aménagement favorable aux vélos : absence de double-sens cyclable, absence de signalétique, modicité des parkings vélo, etc. 

Voir une synthèse des points noirs.

Sur la seconde question ouverte, les répondants estime qu’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer le climat vélo dans la ville. Ils observent que Sète est une ville faite pour le vélo, toutefois ils regrettent que la cyclabilité y soit si médiocre.  Ils constatent que le vélo loisir est relativement bien traité, mais le vélo déplacement reste inexistant. Enfin, ils expriment de nombreuses attentes envers les pouvoirs publics et font des propositions pur améliorer la vie des cyclistes sétois. 

Voir les commentaires sur le vélo dans Sète

Des avis et constats qui rejoignent souvent ceux de la Roue libre de Thau et qui devraient donner des arguments à celles et ceux qui souhaitent le développement des modes actifs en ville !

La ville de Sète a peur des double-sens cyclables !

En décembre 2017, la Roue libre de Thau a adressé un courrier à la Ville de Sète demandant l’application de la Loi LAURE qui prévoit des aménagements cyclables lors des travaux de rénovation de voirie.

En février 2018, nous avons formulé un recours gracieux à la Ville de Sète pour demander l’application du code de la route qui prévoit le double-sens cyclable dans les rues et les zones limitées à 30 km/h.

Nous venons de recevoir la réponse de la Ville à ces deux courriers : circulez, il n’y a rien à voir ! tel pourrait être le sens de cette réponse que vous pouvez lire ICI 

Nous y apprenons que la mortalité à vélo aurait augmenté de 22 % en 7 ans !  et qu’il conviendrait d’attendre la finalisation du Plan de déplacement urbain…  alors même que les ateliers du même PDU ont mis en évidence la nécessité d’améliorer la cyclabilité du territoire notamment par la mise en place des récentes évolutions du code de la route favorables aux cyclistes (double-sens cyclable, cédez le passage cycliste au feu, sas cyclistes, possibilité de s’écarter des voitures en stationnement pour les cyclistes, autorisation de chevauchement  des lignes blanches par les automobilistes  pour doubler un cycliste…)

Alors que les beaux jours reviennent et que les vélos sortent des garages… constatons que la vie des cyclistes urbains reste difficile particulièrement dans le centre-ville de Sète !

Zone 30 et double sens cyclable

En ce mois de décembre, les chaussées de la ville de Sète fleurissent de marquages 30 km/h ou Zone 30. Un belle occasion de rappeler que le double sens cyclable est depuis janvier 2016 la règle dans les rues à sens unique limitées à 30 km/h (qu’elles soient en zone 30 ou non).

A lire l’article sur ce sujet de la revue de la FUB (Vélocité n°143 de novembre-décembre 2017). Cliquez sur l’article pour l’agrandir.

La zone de rencontre

Le code de la route a évolué en faveur des piétons et des cyclistes

Depuis quelques années, le code de la route a connu de nombreuses évolutions, notamment pour améliorer la sécurité en ville et mieux protéger les plus fragiles : les piétons et les cyclistes. Pour de nombreuses personnes, ces règles n’existaient pas, ou ont évolué depuis qu’elles ont passé leur examen du code de la route.

C’est ce que nous rappelle le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA), en produisant une série de 9 brèves pédagogiques pour porter à la connaissance du grand public les évolutions majeures. Nous vous présentons ici la zone de rencontre et deux exemples à Frontignan et Sète.

La zone de rencontre

La zone de rencontre est un espace de circulation ouvert, partagé par tous les usagers. Les piétons y sont prioritaires et peuvent circuler librement partout, y compris sur la chaussée. La vitesse des véhicules est limitée à 20 km/h.

Pour les cyclistes, les rues sont en principe à double sens, mais cela doit être confirmé par la signalisation adaptée.

Bien qu’entrée dans le code de la route en 2008, la zone de rencontre est encore mal connue et des panneaux explicatifs détaillés sont parfois présents. Ils permettent de rappeler ces principes fondamentaux : la priorité des piétons, la possibilité de circuler dans les deux sens pour les cyclistes et la nécessité pour les automobilistes de laisser la priorité à ces deux catégories d’usagers.

Centre ancien de Frontignan

Afin de maintenir une desserte automobile tout en privilégiant la déambulation des piétons, touristes ou locaux, tout le centre ancien de la ville de Frontignan est aménagé en zone de rencontre.

Tout le centre ancien de Frontignan est une zone de rencontre, où les piétons sont prioritaires (en jaune sur le plan).

Chacun des accès à la zone de rencontre est signalé par le panneau B52 et le marquage au sol correspondant. Ils représentent trois pictogrammes : un piéton, un cycliste et un véhicule représentant la cohabitation des différents modes de déplacement, ainsi qu’un panneau de limitation de la vitesse à 20 km/h.

L’entrée dans la zone de rencontre est signalée par le panneau et le marquage au sol adaptés.

Devant les Halles de Sète

Les Halles de Sète sont un lieu où la concentration de commerces génère une forte présence piétonne. Un panneau de zone de rencontre est installé rue Gambetta, avant la rue Frédéric Mistral.