Décembre 2015

Dans le ‘cadre’ de notre dynamique vélocyclipédique insufflée à Sète et son bassin (avec lequel et sur lequel tout individu pratiquant j’en connais de plus en plus, repose), un bref tour de roue opportune pour ne pas dire, de fortune d’idées s’impose – nous irions vers un cycle celui de ‘décroissance’ lente ou rapide dit-on (notons qu’il est bon de suivre sa pente mais en montant – dixit A. Gide) ; mais ces temps par certains côtés, pédalent plutôt ‘mou’, et dans le jargon usuel d’un cycliste de base cela s’apparenterait à ‘pédaler dans la semoule’ où encore ‘dans la choucroute’ !(mais là je m’adresse à des convaincus puisque cette association a sa façon et, raison d’être).

Pour clore donc et ouvrir cet entre deux tours… de table (bonnes fêtes en passant) et de fin d’année active, je reviendrais sur un bref historique du savant sujet qui nous concerne ici, appelé ‘draisienne’, défini aussi par célérifère du latin céleris(rapide) et fère (qui porte), autrement dit constitué de deux roues reliées par un morceau de bois(ingénieux n’est ce pas !) pour se déplacer en position debout. Ce moyen prit vite le nom de vélocipède traduit par, voiture rapide actionnée par les pieds (de plus en plus ingénieux n’est ce pas ?), donc moyen de déplacement à l’instar de la marche en position demi-assise, pouvant donc faire reposer son fessier. Les bras dirigeants tendus, les jambes s’agitant se musclant comme est prétendu se muscler le cerveau lors de la marche par exemple. Avec le temps ce vélocipède prit le nom de bicyclette autrement dit ‘le deux roues’, permettant la vélocité la légèreté et surtout acquérir une position mieux assise… arrivait donc le portage dans un ‘cadre ‘bien assis’. Mais cette position ne développe cependant pas toujours le cerveau ; un certain confort pouvant rendre le sujet porté ‘bien assis’ (c’est bien connu) mou du cerveau ! supposons d’ailleurs que dans une certaine chambre non à air, nous transposions cette image, je pense là bien sûr à la chambre des députés mais ne soyons pas restrictifs médisants obtus, les pointes acerbes apportent les crevaisons.

Revenons à notre évolution propre, comme ce moyen de locomotion.

S’ensuivit une grande transformation pour notre vélocipède, les jambes se mirent à tourner de plus en plus vite autour d’un pédalier – pédalier n’est pas lié à l’eau comme pédalo qui lui, est mieux adapté – la course au pédalo pouvant être d’ailleurs aussi passionnante que celle évoquée ci après, surtout dans les montées (suivre sa pente mais… j’y reviens). Donc ce pédalier avec dents pignons et grand braquet, les bras se mirent à épouser les courbes (position couchée cette fois – hum ! plus excitant !) les courbes d’un guidon genre gouvernail sophistiqué ; ce qui donna l’envie de faire le tour de France en un temps record – on trouverait les supporters au long des routes, prêts à en apprécier les prouesses des participants adhérents bravant et bavant, à cette ‘course contre la montre’ qu’est notre évolution… prouesses faites de force de sueur et aussi de sang. Les muscles servant à cette locomotion devenue performante, situés sous le bas ventre, pouvaient croître à une vitesse démultipliée sans contrôle, tombant dans une certaine ivresse une certaine vacuité… du moins avec un certain contrôle médical plus où moins autorisé. Alors rendons hommage car il y eut et, a encore des sujets remarquablement constitués, dans l’échelle de cette évolution ; on dira aujourd’hui vélorution chez certains… il y eut et, a donc,

Jacques « l’Anquetil » roulant ses billes en tête de peloton, ravalant pourtant sa bile dopé d’addiction… Eddy « Le Merckx » qui a bouffé son vélo, indigeste scénario !… Lolo « le Fignon » qui perdit en route tous ses boulons, déraillant bien avant l’heure, cassé le pignon !… L’ « Amstrong » conquérant, s’est fait star bien au delà de la lune, crevant les écrans de la ‘starwar-ner’ et roulant ‘son boss’ tel un robocop total champion… le « PouPou » est lui en roue libre, goûtant sa longue et dernière mise en touche, bon vieux vivant cependant, peut être rit il encore jaune pour n’avoir pas su ou pu obtenir le maillot ?…

Et nous, pratiquants essayants restant à portée de bras de jambes de tête-libre, sur le « vélo-multiple vélo-cité vélo-utile vélo-santé vélo-défi vélo-bag’gage de modernité » qu’il soit rustique au champs à la ville où électrique, le vélo nous fera t il garder la voie qui passe souvent des jambes au cerveau et, vice versa !

Philippe Aubin, président de la Roue Libre de Thau (décembre 2015)

Association pour le développement du vélo autour du bassin de Thau